home Politique, RD Congo Des conflits en RDC tant qu’il n’y aura pas de « gouvernement démocratique » (Commandant force ONU)

Des conflits en RDC tant qu’il n’y aura pas de « gouvernement démocratique » (Commandant force ONU)

Par et avec AFP  

Il y aura des conflits en République démocratique du Congo tant qu’il n’y aura pas de « gouvernement démocratique » dans ce pays, a déclaré jeudi le général Derrick Mgwebi, qui s’apprête à quitter son poste de commandant de la force des Nations unies au Congo (Monusco).

« Aussi longtemps qu’il n’y a pas une forte mobilisation pour résoudre les problèmes politiques en mettant en place un gouvernement démocratique, nous aurons toujours ces conflits, qui ne peuvent pas être résolus par les seuls moyens militaires », a affirmé l’officier sud-africain jeudi, dans des propos rapportés par la radio onusienne Okapi.

La République démocratique du Congo est rongée par de graves crises politique, sécuritaire et humanitaire. Le climat politique est particulièrement tendu en raison du maintien au pouvoir du président Joseph Kabila dont le mandat a expiré depuis fin décembre 2016.

Avant une conférence de presse vendredi à Kinshasa, l’officier s’exprimait à Goma dans le Nord-Kivu, fief de multiples groupes armés.

« Des groupes (armés) prétendent défendre les membres des leurs ethnie. Mais si l’on observe jour après jour, les mêmes populations sont rançonnées par ces groupes qui prétendent les protéger et cela est aussi l‘œuvre de certains politiciens d’une manière ou d’une autre », a souligné le général Derrick Mgwebi.

Ces groupes « sont actifs ici pour des raisons diverses. Une de ces raisons, selon mes observations, c’est l’exploitation des ressources naturelles. Mais il y a un lien entre cette exploitation des ressources naturelles et les campagnes politiques », a insisté le commandant de la force onusienne depuis début 2016.

« A chaque fois que la tension politique monte, la tension entre les groupes armés monte aussi », selon lui. « Le problème du Congo ne peut pas être résolu par des moyens militaires ou sécuritaires. C’est un problème politique, économique et social », a-t-il répété vendredi devant la presse à Kinshasa.

Le nom du successeur du général Derrick Mgwebi n’est pas encore connu. C’est son second, le général français Bernard Commins, qui exercera l’intérim à la tête de la force de la Monusco, l’une des plus importantes au monde avec quelque 16.000 militaires.

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