C’est par un communiqué du président du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales Acquises au Changement (Rassop Limete) Félix Tshisekedi, que la plateforme de l’opposition radicale rappelle qu’à dater 31 décembre 2017, « Joseph Kabila perdra la légitimité qui lui confère l’Accord politique Global et Inclusif de la saint Sylvestre » signé sous la médiation de la CENCO. En clair, il ne sera donc reconnu comme président de la République.
Cette date du 31 décembre coïncide avec l’échéance retenue lors des discussions du Centre Interdiocésain à laquelle était censé être organiser la triple élection législatives, provinciale et surtout la présidentielle devant désigner le successeur du président de la République. Elle coïncide aussi avec l’appel pour la grande marche nationale dite de libération par le Comité Laïc de Coordination (CLC) des chrétiens catholiques soutenus par leur clergé.
Le communiqué du Rassop Limete dit que la plateforme « adhère à cet appel pour une manifestation pacifique pour libérer son avenir ». Il termine par une « demande à la Cour pénale Internationale (CPI), aux Nations Unies et l’Union Africaine de mettre en garde le régime Kabila contre toute action visant à réprimer dans le sang, et dans la violence l’expression pacifique des compatriotes civiles qui exercent leur liberté de manifestation ».
Appel de la Monusco
Au cours de la même journée, Florence Marchal ; porte-parole de la Mission de l’Organisation des Nations-Unies pour la Stabilisation au Congo (Monusco) avait réitéré son appel aux autorités congolaises à reconnaître le droit et la liberté de manifester conformément à la constitution du pays. Et ce, en marge de la marche programmée le 31 décembre par le Comité Laïc de Coordination (CLC) composé des chrétiens Catholiques. Cette manifestation est d’organisée en vue d’exiger « l’application intégrale de l’Accord dit de la Saint-Sylvestre ».
Le même message étant adressé aux manifestants de tous bords afin qu’ils expriment leur mécontentement sans provocations ni violences quelconques et aux forces de sécurité de gérer la situation sans répression disproportionnée.
Des associations aux partis politiques de l’opposition en passant par des mouvements citoyens, tous ont appelé à la participation à cette manifestation qui s’annonce d’une ampleur exceptionnelle. Pour plus de sécurité, le CLC en appelé aux manifestants de n’arborer si calicots ni signes distinctifs en dehors des Bibles, crucifix et autres rameaux en mains pour réclamer la « libération de l’avenir du Congo, le seul bien en commun qui devra être une terre de paix, de dignité, d’hospitalité et de progrès pour tous ».
Cette manifestation se mettra en route dès la fin de l’unique célébration eucharistique du dimanche 31 décembre 2017 à 8h00’ à partir de toutes les paroisses de la ville capitale Kinshasa vers une destination qui sera communiqué le matin même.