Entre Bruxelles et Kinshasa, c’est toujours cet « amour vache je t‘aime, moi non plus ». L’inauguration de la nouvelle ambassade belge le 27 novembre 2017 et le voyage du ministre belge des Affaires Etrangères Didier Reynders à Kinshasa sont loin d’apaiser la tension toujours palpante dans la relation entre les deux pays, le climat politique entre Bruxelles et Kinshasa restant difficile.
Les officiels congolais membres du régime n’ont jamais digérés les déclarations du chef de la diplomatie belge sur la nomination de Bruno Tshibala en tant que nouveau Premier ministre en avril dernier. Cette nomination « s’écarte de la lettre et de l’esprit de l’accord de la Saint-Sylvestre », avait déclaré M. Reynders ; situation qui ‘a pas changé en ce jour nous confie un Conseiller qui a requis l’anonymat rue des Petites Carmes ce matin à Bruxelles.
Si à Kinshasa, pour manifester ce qui est pris pour « un saut d’humeur » du régime Kabila en place à Kinshasa vis-à-vis d’un homme Didier Reynders, soit-il ministre belge des Affaires Etrangères et que d’aucuns se complaisent à verser dans l’anti-diplomatie ; du côté belge « on en rigole pas du tout » selon le même conseiller.
Pour lui donc, « La Belgique n’a jamais été demandeur de quoi que ça soit auprès des Congolais qu’on respecte autant qu’ils le fassent vis-à-vis de nous. Le chef de notre diplomatie ne s’est pas pour sa part guère sentie offusqué de l’absence de représentant des officiels congolais lors de la séance inaugurale de notre nouvelle ambassade. En faire toute « une tarte » c’est créé une polémique inutile qui n’a pas son lieu d’être. Du reste, Mr Reynders croisera son homologue congolais ce jour de mardi 28 novembre à Abidjan en Côte d’ivoire en marge du 5ème sommet Union africaine-Union européenne ».
« Le fait que ces officiels ne soient venus à l’inauguration ne veut pas dire qu’ils ne viendront jamais dans ce bâtiment un jour. Pour nous, c’est une page tournée et nous poursuivons notre soutien au peuple congolais qui en a tant besoin comme l’a dit Mr Reynders. Que ces officiels aient refusé de parler comme l’insinue une certaine presse de Kinshasa, c’est leur problème. Ce que la Belgique exige demeure c’est le respect de l’Accord politique signé entre le pouvoir et l’opposition ainsi que la tenue des élections les élections. Pour le reste, c’est l’avenir tout proche qui nous en dira ! » conclut cette source presque visiblement en colère.
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Un bâtiment futuriste et moins énergivore
En collocation et coopération avec Les Pays-Bas et Le Luxembourg, ce nouveau bâtiment aux allures futuristes situé en plein cœur de la capitale congolaise sur le boulevard du 30 juin abritera en un seul lieu les services de la nouvelle chancellerie des ambassades de Belgique, des Pays-Bas et du Luxembourg ; dit-on pour des « des raisons budgétaires et politiques-la coopération au sein du Benelux ».
Construit sur une surface de près de 4.344,5 mètres carrés pour un coût total d’une dizaine des millions d’Euros, ce bâtiment reste l’une des plus grandes réalisations des affaires Etrangères belge à l’extérieur. Les travaux de construction par la firme belge Willemen auront duré trois ans depuis la pose de la première pierre le 26 août 2014 et la remise officielle des clés le 14 novembre 2017. S’inspirant de la lumière naturelle pour son éclairage, il est le premier bâtiment passif en Afrique Centrale pour ce qui est de la consommation en termes d’énergie aux alentours de moins de 70 % pour son système de climatisation par une ventilation naturelle.
TSHIKUYI TUBABELA à Bruxelles