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RDC : Victime d’une grivèlerie, le rappeur « Radek Suprême » incarcéré à Mushie dans le Bandundu

L’artiste musicien et rappeur Mapeki Nlabu Junior connu sous son nom de scène de « Radek Suprême » est depuis quelques jours incarcéré à la prison centrale de Mushie dans la province de Bandundu. Dans un contact avec notre rédaction, il se dit être « victime d’une escroquerie » de la part d’une certain Major de la police nationale congolaise du prénom de Matthieu, Commandant intérimaire de la police nationale CIAT TER à Mushie qui l’aurait fait placer à la prison centrale de Mushie.

Selon ses dires, c’est un diffèrent d’ordre privé avec refus d’honorer une facture qui l’a conduit dans cette infortune. En effet avec sa baleinière, il a aidé le Major Matthieu à transporter ses biens meubles et mobiliers depuis la ville de Kwamouth jusqu’à Mushie dans la province de Bandundu. Au lieu du débarquement, il s’est vu opposé un refus d’acquittement de la facture de transport.

Et pour cause, le Major Mathieu se dit « qu’il serait de la famille présidentielle et qu’en plus, un chef policier n’a pas le droit de payer quelconque somme à une embarcation, baleinière ou bateau, opérant sur son territoire où il exerce son autorité ».

Radek Supreme voulant rappeler au Major Mathieu que cela constituait « un abus de pouvoir » et « une grivèlerie » de sa part, il s’est vu mettre aux arrêts dans le cachot de la police dans un premier temps.  Et ce, avant se voir transférer expéditivement du parquet vers la prison centrale de Mushie. Toujours selon lui, « les gardes du Major Mathieu au nombre de 10 seraient revenu décharger son embarcation et profitant de l’occasion de son absence pour piller tout le reste des biens lui appartenant ». Ses incessants appels aux responsables fluviaux pour rentrer dans ses droits sont restés vains.

C’est une série des photographies et un document manuscrit détaillent cette mésaventure du rappeur engagé.

Connu pour son engagement citoyen, il est l’auteur d’albums musicaux à consonance très politique dont le dernier au titre évocateur de « Billet d’écrou ». Cet opus est le fruit de ses 210 jours passés dans les geôles de l’ANR (Agence Nationale des Renseignements) soit du 19 mai 2015 au 14 décembre 2015 pour « motif absurde de subversion » selon ses propres dires. Il fut libéré le 18 décembre 2015 sans aucun jugement. Ayant déposé une plainte auprès du bureau du Procureur Général de la République (PGR) pour « enlèvement, séquestration, tortures et traitements inhumains contre le directeur de l’ANR Kalev Mutond ; il dit attendre jusqu’à ce jour la suite de son dossier.

Lire aussi : Radek Suprême, un rap comme acte de résistance https://www.afriwave.com/?p=685

L’un des titres phares du dernier album demeure « Mr le président, il est temps de vous en aller » ; une invite explicite à Joseph Kabila de quitter le pouvoir après l’épuisement de ses deux mandats constitutionnels le 19 décembre 2016.

Crédit images Clip officiel You Tube de « Radek Suprême »

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