C’est une situation générale toujours précaire qui prévaut à Uvira, deuxième cité de la province du Sud-Kivu depuis la violente attaque des rebelles Maï-Maï de William Yakutumba d’hier mercredi 27 septembre 2017. Une nouvelle tentative d’attaque tôt ce matin du 28 septembre 2017 par une colonne des insurgés au niveau de Kabimba, dans le sud d’Uvira s’est soldée par un échec.
Si pour la première fois depuis le début des affrontements les hélicoptères de la Monusco ont engagé des coups de semonces sur d’autres colonnes des rebelles marchant vers la ville, de leur côté ; les FARDC ont poursuivi le pilonnage sans cesse et systématique à l’arme lourde des positions ennemies. Une autre colonne avec quatre embarcations avec des miliciens à bord qui tentaient d’accoster sur les bords du lac aurait été mises en déroute par les FARDC : deux bateaux coulés et deux autres rebroussant chemin dans la fuite.
Notre correspondant dans le coin rapporte que la population dans l’angoisse est demeurée cloitrée chez elle pendant que la ville marche au ralenti.
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Intervention de la Monusco
Dans un communiqué rendu public à Kinshasa en ce jour, la force onusienne de la Monusco explique « avoir rapidement déployé hier des troupes sur le terrain afin de dissuader toute attaque contre la ville et éviter l’escalade du conflit ». Et de poursuivre que « cette réponse robuste est guidée par notre mandat la Monusco étant fermement engagée à la protection des civils, y compris les groupes vulnérables tes que les refugies et personnes déplacées ».
Le communiqué se termine par « une mise en garde contre les groupes armés pour qu’ils cessent immédiatement ces hostilités, y compris toute forme de violences contre les autorités constituées et les populations civiles innocentes ». Et enfin de rappeler que « tous les auteurs, en particulier ceux qui parrainent des groupes armés ainsi que ceux qui ont des responsabilités de commandement, seront tenus responsables de violations des droits de l’homme ».
Qui sont ces miliciens ?
C’est une Coalition Nationale du Peuple pour la Souveraineté du Congo (CNPSC) qui serait à la base de cette nouvelle attaque sur Uvira. Fondé en 2013, cette nébuleuse comprendrait un groupe Maï-Maï dirigé par un ex-officier en rupture de ban avec les FARDC, le commandant William Amuri Yakutumba ayant quitté l’armée en 2007.
Originaire du territoire de Fizi au Sud-Kivu, ce rebelle affirme disposer de près de 10.000 hommes de troupes dans différents groupes actifs dans le Sud-Kivu comme dans le Maniema. Il s’est juré de renverser le régime de Joseph Kabila.
