home Régions RDC Justice : Condamné par un tribunal de Kinshasa, « Sindika Dokolo ne se dit pas impressionné »

RDC Justice : Condamné par un tribunal de Kinshasa, « Sindika Dokolo ne se dit pas impressionné »

Comme il le prédisait lui-même, Sindika Dokolo a été condamné en compagnie de son frère Luzolo Dokolo à 12 mois de servitude pénale principale et au paiement des dommages et intérêts de Usd 15.000. Même s’ils sont reconnus coupables de faux en écritures et usage de faux ayant entraîné la lésion de la succession Kusuamina à travers leur société, la SokidetSarl, les deux fils Dokolo contestent vigoureusement ce verdict. C’est dans un jugement du Tribunal de Paix de Kinshasa/Assossa siégeant en matière répressive au premier degré en date du 4 juillet 2017, dans une affaire qui les opposait à la succession Kusuamina représentée par sa fille Yvonne.

Il s’agirait d’une histoire des parcelles et bien immobiliers situés sur la 12ème rue côté industriel dans la commune de Limete pour lesquels les deux parties se disent propriétaires et détenteurs des certificats d’enregistrement. Cette affaire qui date de 2014 connait cet épilogue au moment où Sindika s’est impliqué fortement dans la croisade pour l’alternance à la tête du pays avec le départ de Joseph Kabila. Ayant épuisé ses deux mandats constitutionnels successifs depuis le 19 décembre 2016 et se maintenant au pouvoir, Kabila est à la base d’une grave crise politique devenue institutionnelle.

Une usine à 400 millions de dollars

« Projet enfin prêt pour l’inauguration. Bravo à mes équipes pour ce bel effort ! → http://bit.ly/Cimangola #Cimangola #Angola #Afrique #RDC » twittait-il bien avant la cérémonie. C’était sans savoir que la publication de sa condamnation interviendrait le jour même où il inaugurait la plus grande usine de ciment d’Angola (Cimangola).

Et ce, sous l’œil bienveillant du général João Lourenço, ministre angolais de la Défense nationale, candidat du MPLA à la présidentielle d’août 2017 et successeur désigné à la tête du pays de son beau-père Edouardo Dos Santos.

Succès que n’a pas manqué d’applaudir son ami et proche dans le combat pour l’alternance en RDC Moïse Katumbi via Twitter : « Félicitations @sindika_dokolo pour cet accomplissement ! Aujourd’hui en #Angola, demain en #RDC quand le climat des affaires sera assaini ! ».

Comme un pied de nez à ses détracteurs, Sindika Dokolo n’a pas tardé à réagir via les réseaux sociaux : « Je viens d’inaugurer une usine de 400M $, JKabila me fait condamner à 1 an de prison pour une parcelle. Mr Kabila ! Votre justice vous perdra. J’ai mis 400 millions de dollars dans cette usine. Pour dire que me condamner pour avoir volé 1 million n’est pas crédible » dit-il via Twitter.

Ne pressentait-il pas tout cela lorsqu’il écrivait le 29 juin dernier : « Je devrais être bientôt visé par une condamnation pénale bidon et illégale.1 preuve de + qu’il n’y aura pas d’élections libres sous JKabila. La Demiap, l’Anr ou la justice congolaise de triste réputation ne m’intimident pas. Ni vos menaces, ni vos mallettes ne me font sourciller ». Car pour lui, « Un consensus autour du départ de mr Kabila avant 2018 est la clé. + il sera large et + l’alternance sera pacifique. Chacun va devoir faire un choix en 2017 : Kabila ou la RDC. Partenaires de la MP ! votre avenir va se jouer ici sous le regard de notre peuple. Responsables universitaires, d’associations professionnelles, religieux, sportifs, doivent être des vecteurs de sensibilisation populaire »

Un clin d’œil à son père disparu, il explique « Mon père aura illuminé mes pas au-delà de sa disparition. Nous allons partager l’épreuve et accomplir l’effort en commun pour la RDC ».

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