C’est une intense activité diplomatique et politique qui se déroule à l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social (UDPS). Avec sa double casquette de Président de la plateforme de l’opposition radicale du Rassemblement des Forces Politiques et Sociales acquises au changement en RDC (Rassop) et de SG Adjoint de l’UDPS, Félix Antoine Tshisekedi a tenu deux rencontres successives : le Bureau du Rassemblement et une matinée politique au siège de son parti.
Au menu de ces réunions, la situation politique actuelle du pays, les derniers développements pour ce qui est des élections et les perspectives d’avenir. Pour le chef de l’opposition et SG Adjoint de l’UDPS, il n’y a aucune raison qui justifierais la non-tenue des élections tel que le prévoit l’Accord politique global et inclusif de la Saint Sylvestre 2016 signé entre l’opposition et le pouvoir ainsi que la résolution 2348 du Conseil de Sécurité de l’ONU. Pour Félix Tshisekedi, ne pas respecter les prescrits de cet Accord qui légitime encore Kabila pour un temps bien déterminé équivaudrait à un coup de force de sa part que personne n’acceptera plus dans ce pays.
Autre révélation de Félix par rapport à la tenue ou non de la présidentielle en fin d’année 2017 selon l’Accord signé le 31 décembre 2016, c’est une possibilité d’une courte transition consensuelle sans Kabila : « Lorsque nous constaterons au 31 décembre 2017, qu’il n’y a pas eu de présidentielle, nous organiserons une courte transition de six mois maximum sans Joseph Kabila. Nous désignerons par consensus une personnalité comme président de la transition (…) mais qui ne peut être candidat à la présidentielle pour conduire le pays aux élections crédibles ».
Jean-Marc Kabund à New-York
Pour sa première sortie en dehors du pays, le SG de l’UDPS, Jean-Marc Kabund s’est rendu à New-York où se déroule dans les locaux des Nations Unies une réunion de l’International Socialiste ; ce vaste réseau auquel appartient l’UDPS regroupe les partis d’obédience sociale-démocrate du monde entier. Prenant la parole à la tribune ce mercredi 12 juillet 2017, il a exposé sur la crise politique devenue institutionnelle que traverse le pays à cause de la non-tenue en novembre 2016 qui devrait voir Kabila transférer le pouvoir au nouveau président élu.
La RDC traverse une crise aggravée par le maintien au pouvoir de M. Kabila qui reste en fonction en vertu d’une décision controversée de la Cour constitutionnelle entérinée par l’Accord du 31 décembre 2016 signé entre sa majorité et l’opposition. Ce compromis prévoit l’organisation de la présidentielle, des législatives et des élections locales avant la fin 2017. Spécialement pour la présidentielle, Kabila aujourd’hui âgé de 46ans est parvenu à la fin de son deuxième et dernier mandat constitutionnel le 19 décembre 2016 ne devra pas y être candidat.
Les dernières déclarations du président de la CENI, organe chargé pour l’organisation des élections sur la non probabilité de leurs tenues dans le pays et le comportement de la majorité au pouvoir en ajoute dans la confusion. La forte crise économique, les violences à l’Est comme dans le Centre du pays ont fini par désabuser et lasser tout un peuple qui n’espérait plus que dans ces élections et qui aujourd’hui ne sait plus à qui se tourner pour son devenir.