home Politique, RD Congo, Société URGENT : Kinshasa, le cachot de la police de Matete vidé de ses détenus

URGENT : Kinshasa, le cachot de la police de Matete vidé de ses détenus

Une mauvaise loi de séries. C’est véritablement une loi de séries avec les multiples évasions, parfois violentes qui se poursuivent dans les lieux de détention du pays. Cette nuit du 10 juin 2017 vers 4 heures du matin, c’est le cachot du commissariat de la PNC de Matete situé à côté du parquet qui s’est vidé de ses détenus. Une vingtaine d’assaillants armés des fusils AK 47 et des machettes ont attaqués les gardes, facilitant ainsi la fuite de près d’une quinzaine des prisonniers du cachot de la police et trois autres du parquet se sont fait la belle, parmi eux des délinquants accusés de vol à mains armées et des viols. Cette évasion violente s’est faite à l’issue d’une attaque armée par des individus non encore autrement identifiés jusque-là.

Selon notre reporter sur le lieu, le bilan de cette attaque est plus que lourd : deux morts dont un policier, plusieurs véhicules et une demi-dizaine de motos ont été incendiés, locaux saccagés et trois policiers blessés dont l’OPJ attaqué à la machette. Selon certains témoins de la scène mais sans aucune évidence, ce seraient encore des adeptes de la secte politico-religieuse Bundu Dia Kongo qui sont venus libéré l’un de leur incarcéré en cet endroit. Le n° 1 de la PNC Charles Bisengimana et celui de la ville-province Kinshasa, Célestin Kanyama Cishiku se sont rendu sur le lieu sans faire des commentaires.

Pour le porte-parole de la PNC, le colonel Pierrot- Ezéchiel Mwanamputu, une équipe de la police nationale travaille déjà sur le dossier : « Nous avons envoyé des éléments sur place pour enquêter sur ce qui s’est passé. Et nous ferons un communiqué officiel. Nous sommes en train d’enquêter ». Un policier en faction sur place témoignait pour sa part qu’il y a eu échange des tirs entre les assaillants et la police et quelques-uns de ses collègues ont été blessés et des véhicules ont été incendiés.

L’on se rappelle de cette évasion spectaculaire de plus de 4000 détenus de la Prison Centrale de Makala la nuit du 16 au 17 mai 2017 dont Ne Mwanda Nsemi en personne. Jusqu’à ce jour, personne ne sait où il se cache ou ce qu’il en est advenu ; même si certaines informations le signalent refugié en Angola. Sa secte politico-religieuse avait dans un communiqué non authentifié, promis de libérer tous ses membres incarcérés dans différentes prisons du pays. Quelques jours plus tard, ce fut au tour de la prison de Kasangulu dans la province du Kongo Central de se vider de ses pensionnaires.

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