home Régions Siège de l’UDPS cadenassé : la tension toujours visible malgré la sortie des cadres

Siège de l’UDPS cadenassé : la tension toujours visible malgré la sortie des cadres

Confusion et tension toujours prévisibles au siège de l’UDPS cerné et verrouillé par les éléments de la police nationale depuis jeudi 11 mai 2017 dans la matinée. Le blocus des accès qui s’était poursuivi toute la nuit a connu un fait nouveau depuis ce vendredi matin : le scellé de la porte principale avec interdiction d’entrée à toutes personnes venant de l’extérieur. La Direction politique bloquée à l’intérieur depuis jeudi matin a pu sortir en cette fin d’après-midi et la situation reste toujours crispée. L’on en saura un peu plus lors de la conférence de presse du SG, Jean-Marc Kabund en la résidence d’Étienne Tshisekedi dans les heures qui suivent.

Plusieurs cadres du parti avaient déjà passé une nuit blanche de jeudi à vendredi à l’intérieur du bâtiment encerclé par la police par crainte de voir sa fermeture pure et simple.  Parmi eux, le SG Jean-Marc Kabund qu’avait rejoint le SG Adjoint et Président du Rassemblement Félix Tshisekedi à peine débarqué à N’Djili de retour d’un voyage en Belgique accompagné de l’activiste des Droits Humains, Christopher Ngoy. Avec eux, bon nombre des militants que d’autres combattants avaient voulu rejoindre vendredi matin avant d’être dispersés par les forces de l’ordre.

Selon Me Peter Kazadi, Conseiller juridique du parti qui était de la nuit jeudi avant d’y ressortir vendredi matin ; la situation des personnes enfermées à l’intérieur commençait à se dégrader du fait qu’il avait été empêché à leurs proches de leur rapporter de quoi survivre. Déjà hier jeudi, certains diplomates dont l’ambassadeur d’Allemagne, la Monusco et le député Martin Fayulu avaient également été empêchés d’accès au siège de l’UDPS sur ordre de la hiérarchie selon le chef des opérations policières sur place.

Que reproche-ton à l’UDPS ? Aucune explication plausible jusque maintenant du côté des autorités tant civils que sécuritaires. La seule chose connue demeure que ce blocus du siège social du parti de l’opposition radicale remonte au lendemain de l’attaque et l’incendie dans la nuit de lundi à mardi 09 mai 2017 du poste de police situé à proximité de cet endroit considéré comme un point chaud du fait de la présence quotidienne des combattants. Le généralissime Célestin Kanyama qui a repris du service sans tambours ni trompettes s’est refusé à tout commentaire, y compris le porte-parole de la police nationale congolaise le colonel Mwana Mputu.

Lire aussi : Funérailles d’Etienne Tshisekedi : bras de fer continu et enjeu politique entre le pouvoir et l’UDPS https://www.afriwave.com/?p=2977 

Ce regain de la tension intervient quelques jours seulement après la mise sur pied du gouvernement Bruno Tshibala, un ex-UDPS ayant rallié le camp présidentiel. Si l’UDPS avait déclaré ne rien avoir avec l’attaque et l’incendie du poste de police tout en dénonçant une cabale pour fermer sa permanence et ainsi empêcher le rapatriement de la dépouille mortelle de son président Etienne Tshisekedi qui avait été prévu le vendredi 12 mai 2017, rien n’est jusqu’alors entendu du côté du nouveau premier ministre Tshibala, ancien cadre du parti comme son prédécesseur Samy Badibanga.

Pour des observateurs, cette situation n’est pas de nature à décrisper la situation socio-politique dans le pays souhaitée par tous et déjà chauffée à blanc par le passage en force du régime sur l’Accord de la CENCO avec la nomination du gouvernement Tshibala contesté et aphone dans toutes les langues.

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