Dix-sept nouvelles fosses communes ont été découvertes dans le Kasaï au centre du pays, faisant passer leur nombre de 23 à 40 depuis août 2016. C’est ce qu’à révéler les enquêteurs du Haut-Commissariat des Nations unies aux Droits de l’Homme à l’issu d’une série d’investigations menées dans la région. Des violents affrontements entre forces de sécurité (armée et police congolaises) et présumés miliciens Kamuina Nsapu s’y étendent, faisant des nombreuses victimes à travers quatre provinces qui sont le Kasaï Central, du Kasaï Oriental, le Kasaï et le Lomami. Deux experts de l’Onu qui enquêtaient dans la région ont été tués fin mars 2017.
Même s’il est difficile de savoir si les nouvelles fosses communes contiennent uniquement des civils, l’Onu exigeant une enquête urgente du gouvernement congolais afin d’identifier les responsables et les traduire devant la justice : Il est absolument essentiel que le gouvernement de la RDC prenne les mesures nécessaires, et jusqu’ici manquantes, pour qu’une enquête immédiate, transparente et indépendante, qui établisse les faits et les circonstances des violations et atteintes aux droits de l’Homme et à la justice, soit mise en place.
Si rien n’y est fait, le Haut-Commissaire aux Droits de l’Homme Zeid Ra’ad Al Hussein menaçant de demander à la communauté internationale de soutenir une enquête menée par un mécanisme international, y compris par la Cour pénale internationale. Situation qui ne l’a pas empêché de dénoncer la série des meurtres attribués à l’armée comme à Kananga où au moins 43 personnes ont été tuées entre le 28 et 30 mars, la plupart lors d’une opération de porte-à-porte dans les quartiers de Nganza et Katoka. Ce qui soulignent l’horreur qui continue dans les Kasaï selon Zeid Raad Zeid Al Hussein.