home Politique, RD Congo, Régions Justice : l’opposant Jean Claude Muyambo Kyassa condamné à 5 ans de prison

Justice : l’opposant Jean Claude Muyambo Kyassa condamné à 5 ans de prison

L’opposant politique congolais Jean Claude Muyambo et président du parti politique Solidarité Congolaise pour la Démocratie (SCODE) reste en prison. Malgré son état de santé précaire et qui nécessite absolument une évacuation à l’étranger pour des soins appropriés à son pied gauche, il vient d’être condamner à cinq ans de prison en appel par un tribunal de Kinshasa dans l’affaire qui l’oppose au ressortissant grecque Emmanuel Stoupis.

Il est reconnu coupable d’escroquerie par la vente illégale à son profit des plusieurs immeubles et détention illicite des documents que le condamné a toujours fermement niés, considérant son cas comme étant un acharnement politico-judiciaire. Le tribunal l’oblige également à payer une amende de dix mille dollars américains, soit un peu plus de 9 millions de franc congolais.

En février dernier, M. Muyambo avait écopé de 26 mois de prison, une peine aujourd’hui doublée en appel ; chose que regrette son avocat qui ne comprend pas le pourquoi que la justice ait augmenté sa peine au lieu de la réduire. Rappelons que cette nième condamnation de Muyambo porte sur « le même immeuble » qui avait fait l’objet du procès ayant abouti à la condamnation à trois ans de prison de Moïse Katumbi, ex-gouverneur du Katanga passé à l’opposition en septembre 2015 et candidat déclaré à la présidentielle de fin 2017 bien qu’il soit tenu de vivre en exil.

Le calvaire de l’homme politique commence en novembre 2014, lorsque cet ancien ministre provincial et membre de la majorité au pouvoir décide de quitter cette dernière et Joseph Kabila pour rejoindre les rangs de l’opposition. Il fut l’un des meneurs de la contestation de janvier 2015 contre la tentative de révision de la constitution par le pouvoir. Son nom figure sur la liste de plusieurs détenus que l’opposition considère comme des prisonniers politiques et qui doivent bénéficier d’une libération dans le cadre de « mesures de décrispation politique » prévues dans l’Accord Politique global et Inclusif signé avec la majorité sous la médiation de la CENCO le 31 décembre 2016.

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