home Politique, RD Congo, Régions Arrangement Particulier : une signature hypothétique et vers un échec de la négociation

Arrangement Particulier : une signature hypothétique et vers un échec de la négociation

A moins d’un miracle d’ici 20H00 heure de Kinshasa pour la dernière plénière, la signature de l’Arrangement Particulier (AP) ; texte additif et explicatif pour la mise en œuvre de l’Accord Politique Global et Inclusif du Centre Interdiocésain du 31 décembre 2016 risque de ne pas avoir lieu ce 27 mars 2017 comme prévu. La Majorité Présidentielle (MP) comme son Opposition réunie au sein du Rassemblement (RASSOP) sont tous deux restés chacun droit dans ses bottes sur la divergence concernant le mode de désignation et de la nomination du futur Premier ministre.

Malgré la réunion dite de toilettage du texte entre les délégués de toutes les composantes, il y a risque que les Evêques déjà dégoutés du comportement irresponsable des politiques congolais constatent l’échec de leur médiation et fassent l’état des lieux pour clôturer la négociation révèle une source.

Même la nouvelle formulation proposée par la CENCO pour tenter de sortir de l’impasse selon laquelle le chef du gouvernement serait nommé au terme d’une simple consultation entre le chef de l’Etat et le président du Rassemblement (Rassop), rien n’y est fait. La MP persiste et tient à ce que le Rassop propose 3 noms, présentés en ordre préférentiel ajoute l’opposition signataire de l’Accord issu du dialogue, sous la médiation d’Edem Kodjo parmi lesquels le président Joseph Kabila choisira le premier ministre. Le Rassop refusant cette présentation s’en tenant pour sa part à une seule personne et au texte de l’Accord qui stipule que le président de la République nomme le Premier ministre désigné au préalable par le Rassemblement de l’opposition.

Et comme si ce seul désaccord se suffisait pas déjà, la MP a au cours de sa conférence de presse de ce lundi 27 mars 2017 après-midi constaté également le blocage à propos du poste de président du Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA), dès le départ réservé au président du Conseil des Sages du Rassemblement que devrait assumé Etienne Tshisekedi décédé le 1er février 2017 à Bruxelles. La nouvelle restructuration du Rassemblement ayant confié le poste du président à Felix Tshisekedi et celui du Conseil des Sages à Pierre Lumbi, ce dernier devant devenir président du CNSA.

Le nom de ce monsieur avancé pour être le président du Conseil National de Suivi de l’Accord ne nous arrange pas explique Ramazani Shadari, SG adjoint de la MP et négociateur pour qui un consensus devra se dégager sur cette question. Des sources concordantes, la MP qui ne cherche pas à prendre la présidence du CNSA ne veut pas simplement de Pierre Lumbi à ce poste. Ce dernier fut jusqu’à peu Conseiller en sécurité de Kabila avant la fronde de 7 partis politiques de la MP ayant rejoint l’opposition en octobre 2015.

Claudel Lubaya s’interroge

Réactif sur les réseaux sociaux Facebook et Twitter tout comme sur terrain, le président du parti politique UDA Originelle ; Claudel Lubaya n’est plus sûr de l’aboutissement de la négociation directe sous les auspices de la CENCO.  Face à ce qu’il considère comme de la mauvaise foi manifeste des partenaires en face, il se demande s’il est encore nécessaire de continuer à négocier ou il faut reconsidérer la participation du Rassemblement à ces discussions et quitter carrément la négociation ?

Car pour lui, « Ni les évêques ni la majorité encore moins le Rassemblement, personne ne veut porter la responsabilité de l’annonce du report et donc de l’échec », tout en condamnant « l’obstination de la majorité et ses alliés à exiger une liste de 3 noms au poste de premier ministre et de remettre dans la discussion l’attribution du poste de président du CNSA et ce, contrairement à l’esprit et à la lettre de l’accord ». Via son compte Twitter et comme message d’avertissement, il écrivait cet après-midi du 27 mars 2017 «qu’en décidant de rejeter l’Accord sous fallacieux prétexte, la MP opte pour le suicide collectif de son camp. Le peuple l’y aidera».

print

Partagez