Un dernier rebondissement. Le corps de feu Étienne Tshisekedi, président de l’UDPS et du Comité des Sages du Rassemblement (Rassop) ne reviendra pas à Kinshasa ce samedi 11 mars 2017 comme annoncé il y a deux semaines. C’est Mgr Gérard Mulumba, le frère cadet d’Etienne Tshisekedi, de retour à Kinshasa qui l’annonce : la dépouille du défunt reste en Belgique jusqu’à nouvel ordre, la famille politique (UDPS) refuse catégoriquement le lieu proposé par les autorités provinciales de la ville région de Kinshasa et donc les travaux entamés sur le site du cimetière de la Gombe doivent être stoppés.
L’ancien Évêque de Mweka dans le Kasaï Central qui explique en outre qu’aucune date nouvelle de rapatriement du corps n’est fixée ajoute que la même famille continue de demander un autre site pour l’enterrement d’Etienne Tshisekedi, car la population de Kinshasa s’est largement opposée à l’enterrement à la Gombe et demande l’application de l’Accord Politique (Global et Inclusif du 31 décembre 2016).
Cette décision inattendue et qu’on redoutait traduit bien le climat de méfiance entre les familles biologique, politique et le pouvoir en place au risque de récupération politique de ces obsèques. Mais aussi du côté de ce pouvoir de la peur de ne pas savoir comment sécuriser les mêmes obsèques qui risquent d’être une occasion d’une manifestation d’hostilité contre le régime.
Il sied de rappeler le gouverneur de Kinshasa, André Kimbuta avait annoncé qu’une parcelle de plus de 500m² était mise à disposition pour offrir un lieu de sépulture à Etienne Tshisekedi, décédé à Bruxelles le 1er février dernier. Les travaux d’aménagement avec construction d’un mausolée avaient également commencé la semaine dernière, pour une durée estimée de 14 jours. Ce qui coïncidait avec la date de rapatriement choisie du 11 mars 2017. Etienne Tshisekedi est décédé inopinément le 1er février 2017 à Bruxelles où il était arrivé le 24 janvier pour un check-up médical et quelques semaines de repos.