La difficile succession d’Étienne Tshisekedi comme chef de fil du Rassemblement n’a pas cessé d’étaler les divisions au sein de l’opposition politique des Forces Politiques et Sociales acquises au changement. Et ce, au risque de paraître faire le jeu de la Majorité présidentielle qui doit en rire sous cape.
Dans une déclaration lue par Bruno Tshibala Nzenze, cadre membre de l’UDPS et porte-parole du Rassemblement; une partie de cette plateforme de l’opposition réunie au siège du Fonus s’est dite opposée à la restructuration intervenue jeudi 02 mars 2017 dans la soirée. Cette restructuration consacrait les désignations respectivement de Félix Tshilombo Tshisekedi (UDPS) à la présidence du Rassemblement et de Pierre Lumbi Okongo (G7) à la tête du Conseil des Sages du Rassemblement et de facto à la présidence du CNSA du 31 décembre 2016.
IMAGES DE RACHEL KITSITA
Considérant ces nominations nulles et de nul effet, la frange contestataire des membres du Conseil des Sages réunis au siège du Fonus a désigné par consensus Joseph Olenghankoyi Mukundji comme Président du Conseil des Sages du Rassemblement et de droit Président du CNSA- Processus électoral conforment à l’article 6 de l’Accord Politique Global et Inclusif sous la médiation de la CENCO. Cette frange promet de notifier leur décision à la CENCO et au président Joseph Kabila sous peu au même moment où la nouvelle direction du Rassemblement (Félix Tshisekedi et Pierre Lumbi) rencontrait la CENCO. Entre autres personnalités présentes à la rencontre au siège des Fonus on notait Roger Lumbala, Lisanga Bonganga, Gilbert Kiakwama, Freddy Matungulu…
Une confusion totale
Cette sortie de l’aile Rassemblement pro-Olenghankoyi met en mal les relations même au sein de l’opposition comme au sein des partis politiques. Comment peut-on expliquer demain le comportement d’opposition de Bruno Tshibala face à Félix Tshisekedi qui a accepté la restructuration de la plate-forme de l’opposition ? Comment concilier demain l’aile de la Dynamique de l’opposition Martin Fayulu reconnaissant pour sa part ladite restructuration et celle autour d’Olenghankoyi ?
Une chose est certaine, en guerre ouverte contre le G7 qu’il qualifie d’infiltration de la puissance d’argent de Moïse Katumbi au sein de l’opposition, Olenghankoyi a réussi son deuxième grand forfait après avoir divisé la Dynamique de l’opposition à laquelle appartient son micro partit politique des Fonus. Jusqu’où ira-t-il, en a-t-il des capacités et des épaules aussi larges pour succéder à Tshisekedi ?
