home Diaspora, Perspectives, Politique, RD Congo, Régions, Société Accord politique de la CENCO du 31 décembre 2016 : après un weekend de flottement, une semaine décisive

Accord politique de la CENCO du 31 décembre 2016 : après un weekend de flottement, une semaine décisive

Une semaine cruciale et décisive. Après les flottements du weekend dernier avec des déclarations en tous genres de la part des uns et des autres, c’est une nouvelle semaine cruciale qui démarre pour tous; Opposition comme Majorité présidentielle. Si du côté de la Majorité, il vient d’être lancé ce lundi 09 janvier 2017 sa Centrale Électorale en vue de gagner les futures élections dit-on, les opposants semblent enfin trouver un début d’entente entre-eux pour le poste de premier ministre de la période transitoire pour lequel tous semblaient être intéressés.

Pour leur part, la CENCO et son président de retour dans la capitale après un weekend de reconstitution et de repos en province; reprennent leur bâton de pèlerin pour les bons offices entre l’Opposition et la Majorité ainsi que les autres composantes. Le but poursuivi étant de finaliser cet Arrangement Particulier qui devra permettre la mise en œuvre définitive de l’Accord politique du 31 décembre 2016. C’est ainsi qu’un rendez-vous est à l’agenda de ce lundi 09 janvier 2017 pour une rencontre avec le président du Comité des Sages du Rassemblement, Etienne Tshisekedi.

De leur côté, trois des grandes composantes du Rassemblement, à savoir L’Alternance pour la République (AR), la Dynamique de l’Opposition et le G7 ont-ils mis en sourdine leurs ambitions-revendications sommes toutes légitimes, de conduire le futur gouvernement en ce moment critique. A l’unanimité, ils sont parvenus à déclarer soutenir la candidature de l’UDPS pour la désignation d’un candidat à ce poste. Lors de sa réunion du samedi 07 décembre 2017, le G7 par son président en exercice, Pierre Lumbi Okongo estimait : «penser, accepter même que l’ UDPS puisse proposer un candidat Premier ministre vu son poids politique et historique dans le pays qu’aucun autre parti ne possède…Il faut être malhonnête pour ne pas reconnaître qu’Etienne Tshisekedi a un poids ‘Intuitio personae’ qu’on ne peut distinguer du président de l’UDPS. Il faudra qu’un jour que ce pays lui donne ce qu’il mérite et qu’il entre au panthéon de l’histoire».

Et à Pierre Lumbi de poursuivre que l’année 2017 étant celle des élections, le Comité de Suivi et le Gouvernement ne peuvent être confiés qu’à des hommes sérieux et réputés non corruptibles comme pour mettre fin à les attaques-polémiques du MLC et sa plateforme du Front pour le Respect de la Constitution (FCR) contre le Rassemblement en général et l’UDPS en particulier. Pour sa part, la Dynamique de l’opposition réaffirme son adhésion au Rassemblement tout en se remettant au pouvoir discrétionnaire du Président du Conseil des Sages, Etienne Tshisekedi dans la désignation du candidat premier ministre. C’est ce que déclarait Martin Mukonkole, SG de l’UDA Originelle, parti politique du député national de Kananga dans le Kasaï central André Claudel Lubaya.

Du futur gouvernement et du en question

Si les tractations au sein de l’opposition du Rassemblement continuent, dans un draft en circulation qui pourrait être sa contribution des propositions sur l’Arrangement Particulier; le Rassemblement proposerait un Gouvernement d’Union Nationale de Transition (GUNT) resserré de 45 membres dont il revendiquerait 17 portefeuilles. Le choix de son animateur en qualité de premier ministre devant répondre à un certain nombre des critères dont la crédibilité, la diplomatie, l’intégrité, le patriotisme et la probité morale approuvée. A cela, il faudra ajouter la compétence dotée d’une forte personnalité rassembleur. Mais également une connaissance des grandes questions liées aux dossiers important du pays, une expertise de gestion suffisante des Affaires publiques ou équivalent.

Ce document note que c’est à la discrétion du président du Conseil des Sages du Rassemblement que revient le choix du futur premier ministre et sa nomination au président Joseph Kabila endéans les deux semaines. Et pour éviter tout malentendu futur, l’opposition insiste sur les dispositions des articles 146 et 147 de la Constitution actuelle qui stipulent que sans préjudice des dispositions, les parties prenantes s’engagent à garantir la stabilité du gouvernement et à n’entreprendre aucune initiative tendant à destituer par motion de défiance ou de censure le premier Ministre.

Outre le problème du futur gouvernement, il y a celui du Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Électoral (CNSAP) qui devra être réglé. Selon les termes de l’Accord politique du 31 décembre 2016, il devra être présidé par le président du Comité des Sages du Rassemblement et de l’UDPS, Etienne Tshisekedi. Tâche dans laquelle il devrait aussi être secondé par des personnalités issues des plateformes politiques de la Majorité présidentielle, de la Société civile ainsi que d’autres partis se réclamant de l’opposition.

Décision que contestent le MLC et sa plateforme du FRC qui rechignent à signer l’Accord du 31 décembre 2016. Car pour eux, on ne peut pas avoir un père inspecteur (Tshisekedi à la tête du CNSAP) et un fils gestionnaire (Félix Tshisekedi premier ministre) sur les rumeurs selon lesquels Félix Tshisekedi de l’UDPS pourrait diriger le futur gouvernement.

La dernière session parlementaire arrivant à grande vitesse, le Rassemblement proposerait également la convocation d’une session extraordinaire vers le 20 janvier 2017 en vue de l’investiture du prochain gouvernement. Autres questions pouvant figurer à l’agenda : l’adoption de la loi organique sur le Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus Électoral issu de l’Accord politique du 31 décembre 2016 (CNSAP). Mais aussi l’investiture de ses 28 membres tout comme ceux de la CENI et le vote du Budget.

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