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Depuis Bruxelles, Moise Katumbi demande à Kabila de partir et met en garde les forces de l’ordre

Absent du pays depuis plus de six mois après sa condamnation à trois ans de prison dans une affaire de spoliation d’immeuble au détriment d’un sujet grecque, Moïse Katumbi candidat déclaré à la succession demande à Kabila de quitter ses fonctions pendant qu’il est encore temps le temps et ainsi sortir par la grande porte de l’histoire de notre pays et du monde. C’est ce qui ressort de son entretien accordé au journal belge La Libre Belgique de ce lundi 19 décembre 2016, date de la fin officielle du deuxième et dernier mandat constitutionnel du président Joseph Kabila (Lire l’article L’ultimatum de Moïse Katumbi: Joseph Kabila a encore le temps de partir par la grande porte http://www.lalibre.be/actu/international/l-ultimatum-de-moise-katumbi-joseph-kabila-a-encore-le-temps-de-partir-par-la-grande-porte-5856f666cd70fa7e37c4da64).

Dans ce plus que long entretien, l’homme politique livre son cœur sur les questions sécuritaire et le respect de la Constitution qui en font le trame : je veux éviter le bain de sang dans mon pays mais j’exige aussi le respect strict de la Constitution et donc le départ du Président, atteint par la limite de deux mandats attaque d’entrée Katumbi. Ce texte s’impose à tous : au Président, aux militaires et au peuple poursuit-il.

Redoutant un bain de sang pour les jours à venir entre une population excédée et les forces de l’ordre du régime tout en se disant contre la violence d’où qu’elle vienne, Katumbi; dans un ton presque martial s’adresse aux forces de sécurité : … Je m’adresserai aux militaires. Ce sont des Congolais qui sont payés par les impôts de la population congolaise. Je leur demande, si des manifestations devaient avoir lieu, de ne pas tirer sur leurs compatriotes. Ils doivent savoir qu’il y aura un après-Kabila et qu’ils devront demeurer au pays et rendre des comptes s’ils ouvrent le feu sur la population civile. Les militaires comme les policiers se sont battus pour défendre leur pays. Je les mets en garde solennellement, s’ils tirent sur la foule, ils seront jugés pour ces faits.

Du dialogue de la CENCO

De la négociation directe entre l’Opposition du Rassemblent et la Majorité, Katumbi ; en bon catholique réitère sa confiance en la médiation de l’Église. Mais aussi souligne : Le dialogue va reprendre mais nous ne négocierons plus de la même manière. Nous ne serons plus face à un régime légitime. Ce lundi à 23h59, le président Kabila perdra cette légitimité. Nous ne pourrons pas retourner à la table des négociations comme si rien ne s’était passé. Nous serons dans un flou, voire un vide, juridique. Un vide qui a été créé par la volonté d’un seul homme de ne pas respecter la constitution. Je le répète, il n’est pas trop tard. Le président Kabila doit voir l’intérêt de la nation. Personnellement, j’aimerais voir un ancien chef de l’Etat rester au pays, circuler librement. C’est encore possible, si Joseph Kabila se ressaisit.

De son éventuel retour au pays maintes fois reporté et qui n’est plus un mystère depuis que le  Rassemblement l’a inscrit dans ses revendications dans le cadre de la décrispation politique, Moise Katumbi rassure : Je veux retourner au pays depuis longtemps, mais je ne veux pas qu’on me reproche de créer le chaos dans mon pays en rentrant. Mais je vais rentrer parce que le Congo, c’est mon pays.

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