home Diaspora, Politique, RD Congo, Régions, Société CENCO : le Dialogue inclusif suspendu pour trois jours, reprise des travaux en plénière mardi 13 décembre 2016

CENCO : le Dialogue inclusif suspendu pour trois jours, reprise des travaux en plénière mardi 13 décembre 2016

A peine ouverts hier jeudi 8 décembre 2016, les travaux des Pourparlers de consolidation de la paix entre congolais déjà suspendus ce vendredi 9 décembre pour une reprise en plénière début de la semaine prochaine. Entre autre cause de cette suspension, l’épineuse question des quotas attribuée à chaque composante. Selon le secrétaire général adjoint de la CENCO, l’abbé Donatien Nshole;  les travaux se poursuivent en commissions jusqu’au mardi 12 décembre, date à laquelle chacune des commissions viendra faire le rapport devant la plénière. Cette suspension momentanée permettra également aux délégués d’approfondir les documents de travail mis à leur disposition pendant que les Évêques eux-mêmes seront à l’intronisation du nouvel Archevêque du diocèse de Mbandaka-Bikoro nommé récemment par le pape François.

Toujours selon l’abbé Nshole, plusieurs matières devront être abordées lors de ces pourparlers comme : la restructuration de la Commission  Nationale Electorale Indépendante (Ceni), la gestion du pays après le 19 décembre, les mesures de décrispation (politique), la restructuration du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (Csac) etc… Concernant l’Accord politique du 18 octobre 2016 issu du Dialogue politique, le représentant de la Cenco déclare que celui-ci ne sera pas jeté.

Caprices des enfants gâtés…

Des incidents à répétition le long du parcours, jamais les discussions entre politiques ne se sont déroulées sans anicroches. Ce que l’on a toujours craint, ce qu’ils se comportent comme des enfants gâtés. C’est du reste ce que nous écrivions à l’endroit de la CENCO sur la question de la représentation : «Déjà des contestations : Beaucoup d’appelés, mais peu d’élus dit un adage. En dehors de gérer les humeurs des uns et des autres pour trouver un consensus, la CENCO devra désormais aussi faire face à des contestations de ceux qui ne sont pas conviés à son confessionnal » (Lire notre article Opposition et Majorité en confessionnal chez les catholiques pour trois jours : vers un consensus national tant espérer ? https://www.afriwave.com/?p=1469 ).

Le retrait du MLC de Jean-Pierre Bemba, les réclamations de ceux qui n’ont pas accéder au «Saint graal du Centre Interdiocésain» comme délégués mettront-ils en danger ces pourparlers de la dernière chance ? Non, espère bien le président de la CENCO Mgr Utembi pour qui il est temps de construire des ponts, non pas des murs dans son discours d’ouverture en citant le pape François. Et Marcel Utembi de prévenir  que les exigences rigides devront céder à la concession et au compromis.

L’enjeu certes pour le pouvoir reste de convaincre l’opposition d’accepter une transition avec Joseph Kabila jusqu’à l’organisation des prochaines élections. Mais aussi de renoncer à tout appel à manifester le 19 décembre pour son carton rouge annoncé. La même opposition souhaitant elle obtenir une date contraignante pour la tenue de ces élections et que le délai de 18 mois adopté en octobre dernier soit raccourci afin d’organiser la présidentielle fin 2017 au plus tard. Ce qui coïncide du reste avec les souhaits des Etats-Unis et de l’Union Européenne.

L’Eglise catholique du Congo sait que le temps qui reste est compté pour trouver un consensus avant la fin constitutionnelle du mandat de Joseph Kabila dans moins de dix jours. Le compte à rebours est donc lancé.

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