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UDPS : Bruno Tshibala Nzenghe est libre

Au lendemain et dans la foulée de la conférence de presse de l’UDPS du 28 novembre 2016, Bruno Tshibala Nzenghe, ancien porte-parole du parti a été libéré dans la journée du 29 novembre 2016 du Centre Pénitentiaire et de Rééducation de Kinshasa, (CPRK-ex prison centrale de Makala) dans la commune de Selembao. Ses premiers mots d’homme libre ont été sobres : «Je suis libre. Je vais à la maison. Je vais tenir une conférence de presse dans les jours à venir». Les autorités judiciaires n’ont pas non plus communiqué sur les raisons de cette libération.

Cette libération intervient presque deux mois jour pour jour après son interpellation à l’aéroport international de N’Djili alors qu’il devrait prendre son avion pour un rendez-vous médical à Bruxelles. (Lire notre article Bruno Tshibala Nzenghe nommé SG Adjoint Délégué de l’UDPS auprès du Président du Parti et du Conseil des Sages du Rassemblement https://www.afriwave.com/?p=1187).

Aussitôt libre, le nouveau SG Adjoint Délégué de l’UDPS auprès du Président du Parti et du Conseil des Sages du Rassemblement s’est rendu à Limete pour un entretien en tête-à-tête avec Etienne Tshisekedi. La teneur de leur discussion n’ayant pas été livrée au public, on pense que l’entretien a tourné autour des conditions de son incarcération plus de 50 jours durant. Mais aussi de ces folles rumeurs autour de sa personne la nuit du 16 au 17 novembre 2016, la veille de la nomination par Joseph Kabila de Samy Badibanga comme premier ministre.

 

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De causes exactes ou motifs de son arrestation, aucune explication non plus dans le chef des autorités congolaises jusqu’à ce jour. La seule chose que l’on sait demeure que le nom de Tshibala figurerait sur une liste secrète du PGR Flory Kabange Numbi des personnes considérées responsables des événements en marge des manifestations de l’opposition des 19 et 20 septembre dernier. Une manifestation convoquée par le Rassemblement, plateforme des Forces politiques  et Sociales acquises au changement en RDC (Rassop); avait dégénéré suite à une répression violente des forces de sécurité du gouvernement et fait plusieurs victimes.

Pour ses défenseurs, cette libération est effectivement une très bonne nouvelle pour sa famille comme pour ses proches. Déjà au tout début de cette affaire, Me Peter Kazadi qui dénonce une arrestation aux motifs politique expliquait en même temps certaines incohérences dans ce dossier : Notre client a été arrêté à l’aéroport international de N’djili et présenté devant le Procureur Général de Matete. Puis, pour sa détention, on le présente devant les juges de la Gombe; une irrégularité qui prouve que ce tribunal (de la Gombe), bien que statuant en chambre du Conseil sur la régularité de la détention, est incompétent. De plus le magistrat instructeur n’a pas prouvé l’élément sur lequel reposaient les accusations portées contre Bruno Tshibala. Jusque-là, le ministère public est incapable de nous produire le document pouvant justifier la détention de notre client. Cela nous pousse donc à conclure qu’il s’agit des accusations non fondées. Et voir les jugent bruler les étapes en confirmant directement la détention de notre client pour 15 jours de plus, nous comprenons par-là que l’affaire n’est pas totalement judiciaire mais politique».

un militant de l’UDPS de la diaspora allemande José-Blanchard Jbn contacté par AFRIWAVE.COM nous explique : « N’essayez pas d’être un homme de succès, mais plutôt un homme de valeur. Monsieur Bruno Tshibala SGA de l’UDPS l’avait bien compris en déclinant l’offre de la primature. Et ce soir, Bruno Tshibala c’est un homme de valeur. Toujours loyal, il a réservé sa première visite à son président Étienne Tshisekedi.

Les observateurs relèvent tout de même que la libération de Bruno Tshibala intervient le jour même où plusieurs personnalités dont l’Envoyé spécial des Etats-Unis dans la Région des Grand Lacs Tom Perriello, la chercheuse de Human Rights Watch Ida Sawyer et le militant de la Lucha Fred Bauma participaient à une Session spéciale à la Commission des Droits de l’Homme du Congrès des Etats-Unis. Ce dernier envisageant des nouvelles sanctions ciblées dans l’entourage du président Joseph Kabila après les trois généraux Kanyama, Amisi et Banza. Pour rappel, plusieurs d’autres prisonniers politiques et d’opinion croupissent encore à Makala dont Eugène Diomi Ndongala, Me Muyambo Kassa.

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