Des passes d’armes quasi quotidiennes. Décidément, il ne se passe plus de jours sans que la RD Congo ne se fâche avec ses partenaires africains comme Occidentaux. Hier ce fut le Sénégal pour avoir accueilli les opposants congolais soit disant venus comploter contre le pouvoir de Kinshasa sur l’Ile de Goré ou le Burkina Fasso pour avoir envoyé ses jeunes leaders des mouvements citoyens formés leurs collègues de Kinshasa.
Plus près encore, ce fut l’affaire Tom Perriello, l’envoyé spécial du gouvernement américain pour les Grands Lacs «apostrophé rudement» en plein aéroport de Kinshasa par un député de la Majorité présidentielle sur sa façon de considérer et de parler de la RD Congo…A la semaine de L’Assemblée générale de l’ONU à New-York ce fut François Hollande et son ministre des Affaires Etrangères Jean marc Ayrault et la liste est longue.
L’homme-orchestre de toutes les ripostes congolaises, c’est Lambert Mende Omalanga ; Ministre de la Communication et des Médias, Porte-parole du gouvernement. Aux américains il rappelle qu’il y a eu Lumumba le 17 janvier 1961 et qu’il n’y en aura pas un autre. Aux français il dit que la RD Congo n’est pas un Département d’Outre-mer. Ce qui n’a pas laissé indifférent le ministre français qui répond : «La France-Afrique est fini, mais aussi une sorte de gouvernance où on s’installe au pouvoir et on n’en part jamais. Il y a une constitution, elle doit être respectée et là ce ne pas de l’ingérence, c’est le rappel du droit et des principes et je dois le dire au nom de la France… la moindre de choses pour celui qui parle au nom de son pays c’est de respecter sa constitution».
Mende dans sa verve qu’on lui reconnait ne s’est pas arrêté non plus. A son collègue français il trouve que «sa sollicitude pour la RDC devient suspecte. Sa posture de faire croire qu’il se bat pour notre Constitution que personne n’a violé rappelle les interférences qui ont créé le chaos en Libye. Après avoir allumé le brasier en encourageant les extrémistes, il évacuera ses compatriotes et laissera les Congolais se débrouiller. Aujourd’hui, la RDC a plus besoin de consensus que de ces invectives inutiles. Nos vrais amis devraient le savoir».