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RD Congo-Sud Soudan : les députés du Nord-Kivu protestent contre la présence des rebelles de Riek Machar sur le territoire de leur province

Ils sont 17 députés nationaux, tous élus de la province du Nord-Kivu à l’Est de la RD Congo à avoir signé jeudi 29 septembre 2016 à Kinshasa un document intitulé : Déclaration du Caucus des députés nationaux du Nord-Kivu au regard de la situation créée par la présence des rebelles sud-soudanais dans la province du Nord-Kivu en guise de protestation auprès du gouvernement congolais et de la Monusco contre la présence des rebelles sud-soudanais de Riek Machar sur le territoire de leur province.

En effet, c’est depuis sa nième défaite militaire contre les troupes gouvernementales du président Salva Kiir à Juba, capitale du Sud Soudan que l’ex Vice-président et chef rebelle Riek Machar s’est enfui en Ituri sur le territoire congolais dans l’ancienne province orientale. Le 17 août 2016 et à la demande des autorités congolaises, la Monusco avait exfiltrer l’ex Vice-Président du Soudan du Sud, Riek Machar, sa femme et son fils avec 10 de ses collaborateurs de l’intérieur du Parc National de la Garamba. Riek Machar en déroute avait traversé la frontière du Soudan du Sud vers la RDC, accompagné de plusieurs centaines de personnes, y compris des éléments armés et des civils, renseigne le communiqué.

A ce jour, c’est près de 1000 personnes dont certaines en état critique qui ont été extrait du Parc national de la Garamba (Haut-Uélé), explique un communiqué de la mission onusienne. L’opération visant à apporter de l’assistance aux personnes en état critique mais aussi aux populations civiles qui pourraient être victimes de la présence de ces réfugiés du Soudan du Sud sur le sol congolais.

Une situation qui n’est pas du goût des élus du Nord-Kivu qui expriment ainsi leur totale et «grande désapprobation que d’autres rebelles étrangers soient installés dans cette province martyr par la Monusco avec l’accord du gouvernement congolais alors qu’ils n’ont pas encore réussi à éradiquer les groupes armés concernés par les opérations Sokola1 et 2». Les députés poursuivent leur mécontentement en soulignant que «cette situation nous préoccupe au plus haut niveau et tenons à rappeler à l’opinion tant nationale qu’internationale que la province du Nord-Kivu a suffisamment été endeuillée par la présence des différents groupes armés, notamment les FDLR (rwandais) et les ADF/Nalu (ougandais) et qu’à ce jour, le gouvernement (congolais) n’a pas encore trouvé une solution à ce drame».

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Les mêmes causes pour les mêmes effets. Qu’en adviendra t-il demain de cette présence autorisée des rebelles sud-soudanais au Nord-Kivu s’interroge la population ? Comme si l’histoire n’enseignait personne et avec l’accord du gouvernement congolais, les rebelles sud-soudanais ont été depuis lors transférés dans les territoires de Nyiragongo et Masisi. Théâtre d’une tragédie qui n’émeut plus personne depuis ce mois d’avril 1994 lorsque les troupes rwandaises à majorité hutu du feu président Habyarimana en déroute face aux rebelles du Front patriotique rwandais (FPR) de Paul Kagamé, le Nord-Kivu subi son calvaire dans l’indifférence totale du monde entier. Les femmes violées, les tueries de Beni et l’exploitation illégale des minerais…ne suffisaient pas qu’il fallait en ajouter avec l’installation autorisée des rebelles sud-soudanais dans une région poudrière.

 

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