home Politique, RD Congo, Régions Nos confrères ont écrit : Des rebelles du Sud Soudan accueillis par les autorités congolaises

Nos confrères ont écrit : Des rebelles du Sud Soudan accueillis par les autorités congolaises

Par HUBERT LECLERCQ in la libre.be, Publié le dimanche 21 août 2016 à 23h55 – Mis à jour le dimanche 21 août 2016 à 23h55   Exclusif  International

«Plus on va se rapprocher du 19 décembre, date à laquelle la Ceni doit convoquer l’élection présidentielle, plus la tension ne va cesser de monter en RDC», déclarait il y a peu Olivier Kamitatu, patron de l’Arc et vice-président du G7.  Pas à dire, l’élu du Bandundu semble avoir bien raison.

Les prochains jours seront marqués du sceau de la tension maximale en RDC et les dernières nouvelles qui nous sont parvenues de l’est n’ont rien de rassurantes. Selon une source que «La Libre» a pris le soin et le temps d’identifier, «des rebelles venus du Sud-Soudan voisin sont entrés en RDC et plus particulièrement dans la nouvelle province du Haut-Uélé, ce mardi 16 août. Plusieurs dizaines d’hommes lourdement armés ont traversé la frontière de la RDC à pied et sans être inquiétés. Ils étaient emmenés par Riek Machar, rebelle et éphémère vice-président du Sud-Soudan qui lui, se déplaçait en hélicoptère. Il a été accueilli par le patron de nos renseignements, Monsieur Kalev. Au départ, on ne savait pas qui était la personne qui était sortie de l’hélicoptère car il était sur une civière et la zone avait été dégagée de tous témoins pas les militaires. C’est quand le pseudo blessé a dû se redresser pour entrer dans l’avion de Kalav que le stratagème s’est dégonflé et qu’on a pu découvrir Riek Machar». Selon notre source, les deux hommes sont ensuite montés à bord de l’avion de Kalev «qui a mis le cap sur Goma, où se trouvait le président Kabila», poursuit notre source. A Goma, une autre source nous confirme qu’un «petit appareil a bien atterri et que les personnes qui étaient à l’intérieur ont été reçues au moins par les proches collaborateurs du président de la République».

Sur la frontière soudano-congolaise, notre homme, ancien agent de la DGM sur la frontière entre la RDC et la Centrafrique, continue en expliquant que «des camps de tentes ont été construits à la hâte pour accueillir ces hommes».

Ville morte et Tshisekedi à Lubumbashi

L’opposition de son côté, après avoir dit tout le mal qu’elle pensait du geste de clémence du président Kabila en direction de quelques prisonniers politiques, n’entend pas attendre la date butoir du 19 septembre les bras croisés. «Ce mardi 23, nous lançons un grand mouvement ville morte à travers tout le pays», explique Joseph Olenghankoy, patron du Fonus et un des leaders de la Dynamique de l’opposition. «Les grands centres urbains devraient être très mobilisés».

Mais le Rassemblement de l’opposition compte aussi marquer un autre grand coup la semaine suivante, le 29 août, en organisant un grand meeting à Lubumbashi. Un meeting qui devrait accueillir Etienne Tshisekedi qui, dans la foulée, devrait se rendre à Bukavu ou Kindu et à Goma.

«Les kabilistes sont particulièrement tendus à Lubumbashi», enchaîne M. Olenghankoy qui cite les noms de trois des membres de son parti «MM. Thisola, Lupata et Masudi, arrêtés samedi à l’avenue Kapemba, dans le quartier Bel Air, à Lubumbashi. Leur crime ? Ils préparaient l’organisation de notre meeting. D’un côté, Kabila annonce qu’il libère des prisonniers politiques, de l’autre, il fait arrêter à tour de bras».

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