home Politique, RD Congo, Régions, Société Une nouvelle nuit d’horreur à Beni

Une nouvelle nuit d’horreur à Beni

Une nouvelle nuit aux longs couteaux s’est déroulée du 13 au 14 août 2016 dans le territoire de Beni. La zone située entre Rwangoma et Nialeke vers le Parc de Virunga a connu son horreur, s’ajoutant ainsi à la longue liste de localités martyres de ces massacres et tueries sauvages. Ce sont des corps sans vie découpées en morceaux aux couteaux et à la machette, tués à la hache ou à la lance qu’ont découvert les FARDC ce matin parmi lesquels hommes, femmes et enfants sans distinctions. Une trentaine des cases et des maisons incendiées et un nombre indéterminé de blessés jusque-là selon le général Kasonga, porte-parole de l’armée congolaise cité par l’AFP.

Si les agences de presse cite le chiffre d’une trentaine des morts; la Lucha, mouvement citoyen actif sur place annonce via sa page Facebook une cinquantaine des victimes. La Lucha en appelle au peuple de se lever pour arrêter ce génocide qui ne dit pas son nom car demain risque d’être trop tard… La colère mêlée à la désolation ont fait descendre les gens dans la rue ce matin pour crier leur colère avant d’être dispersés par les forces de sécurité.

Ces massacres attribués encore une fois à des présumés rebelles des Forces Démocratiques Alliées (ADF-Nalu) ougandais interviennent 3 jours après le dernier double séjour du président de la République Joseph Kabila dans le coin. Durant ces voyages d’une semaine dans la province du Nord-Kivu, le chef de l’Etat avait promis l’éradication totale de ces groupes dits négatifs pour la tranquillité des personnes et de leurs biens et imposer la paix et la sécurité dans la région.

De ces massacres à répétition qui durent depuis 2014, l’on se demande le rôle exact que jouent les FARDC et les forces de la Monusco présents en nombre dans cette contrée. Rwangoma, situé à peine 4 Km au Sud-Est de la ville de Beni n’aura eu ni l’aide ni la protection des forces de sécurité nationale tout comme celles de l’ONU. Pourtant, des rumeurs sur cette attaque imminente avait couru le même samedi vers 17h00’ avant que le forfait ne soit commis une fois la nuit tombée entre 19h00’et 06h00’du matin. Pour rappel, il s’agit aujourd’hui de l’un des plus importants massacres dans la périphérie de Beni depuis le début des tueries en 2014 après Ngadi et dans une localité voisine le 15 octobre 2014 avec une trentaine de 30 morts, et Mavivi, le 21 novembre avec 50 personnes tuées.

Un deuil national de 3 jours à dater du lundi 15 août a été décrété sur l’ensemble du territoire national.

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