home Politique, RD Congo, Régions Rebondissement dans l’affaire Moise Katumbi Vs Alexander Stoupis

Rebondissement dans l’affaire Moise Katumbi Vs Alexander Stoupis

Mardi 26 juillet 2016. Condamné à trois ans d’emprisonnement fermes en son absence pour spoliation d’un immeuble au détriment d’un sujet grecque, l’affaire Moise Katumbi contre Alexander Stoupis connait un rebondissement retentissant depuis ce mardi 26 juillet 2016 en soirée. Selon une dépêche de l’agence de presse belge Belga qui en a obtenu copie et exploitée par nos confrères de La Libre Belgique, la juge Chantal Ramazani Wazuri qui avait condamné Moise Katumbi au Tribunal de Paix de Kamalondo à Lubumbashi  a adressé une lettre à sa hiérarchie dans laquelle elle demande à ce «que soit considérée comme nulle sa signature apposée au bas du jugement condamnant l’ex-gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, à une peine de trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière. Je saisis votre autorité (…) pour dénoncer les contraintes physiques et morales exercées sur ma personne avant l’audience et pendant le délibéré pour que ma signature soit apposée sur le jugement condamnant M. Katumbi à une peine de trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière, ce qui rend inéligible ce candidat à la présidentielle», a indiqué la juge Chantal Ramazani Wazuri dans ce document.

Chose encore plus grave, elle évoque une «extorsion» de sa signature dans cette lettre : «J’ai été obligée de condamner M. Katumbi», évoquant «des pressions émanant du directeur général de l’Agence nationale de Renseignements (ANR), Kalev Mutond». «Cette condamnation avait notamment comme objectif d’obtenir son inéligibilité en cas de présentation de sa candidature à la présidence de la République», a poursuivi la magistrate, avant de rentrer en clandestinité après l’envoi de cette lettre pendant que son chauffeur est aux arrêts.

Il faut rappeler que le Tribunal de Paix de Kamalondo dans la ville de Lubumbashi avait condamné le 22 juin 2016 Moise Katumbi –un ancien proche allié du président Joseph Kabila passé à l’opposition en fin 2015– à trois ans de prison dans une affaire de spoliation immobilière l’opposant à un ressortissant grec, Alexander Stoupis. Un certain flou avait entouré ce jugement, dont l’un des deux autres juges du tribunal avait refusé au départ de signer l’acte de condamnation.

Annoncé pour sa part à Kinshasa à côté d’Étienne Tshisekedi  et son grand-frère Katebe Katoto pour le dimanche 31 juillet au grand meeting du Rassemblement, plateforme des Partis politiques et Associations de la Société Civile acquis au changement né du Conclave de Genval (8 et 9 juin 2016) en Belgique; Moise Katumbi se dit plus que serein. Il lance même un défis au régime : «Je n’ai rien à me reprocher, je rentre dans mon pays. S’ils veulent m’arrêter, qu’ils agrandissent les prisons parce que des milliers de compatriotes me suivront». Pendant ce temps, des sérieuses menaces d’emprisonnement immédiat pesant sur lui selon Alexis Thambwe Mwamba, Ministre de la Justice qui a déclaré lundi 25 juillet 2016  qu’il serait immédiatement arrêté, vu sa condamnation dans le dossier de spoliation immobilière. Un dossier pourtant aujourd’hui difficilement  défendable  vu le dernier rebondissement et qui a du plomb dans l’aile avec la lettre de la juge Chantal Ramazani Wazuri

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