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La RD Congo face aux sanctions américaines

Deux projets de résolution de lois américains pour des sanctions ciblées contre les gouvernants congolais émanant du Sénat (27 mai 2016) et de la Chambre des Représentants (13 juin 2016) qui pendaient ont commencé leur aboutissement. En effet le 23 juin 2016, le général Célestin Kanyama, Chef de la police de Kinshasa et un des proches du président Joseph Kabila; a vu «ses avoirs gelés aux Etats-Unis pour motif des violences excessives contre les civils dans les différentes manifestations pacifiques tenues dans la capitale contre un troisième mandat du président sortant».

Réactions plus que vives de la Majorité Présidentielle (MP) via son porte-parole, André-Alain Atundu Liongo : « La coopération internationale suppose le respect de la souveraineté de chaque Etat. Si les Etats-Unis avaient une décision quelconque à prendre vis-à-vis d’un général, ils devaient passer par des voies diplomatiques» du gouvernement par son porte-parole Lambert Mende Omalanga qui trouve en cela : «une attitude inadmissible et ridicule»  de la part d’un gouvernement étranger, américain soit-il.

Pourtant la même semaine, le Conseiller diplomatique du président Kabila Barnabé Kikaya Bin Karubi était déjà en route pour Washington où il a séjourné du 20 au 27 juin dernier. Motif de ce voyage : tenter de convaincre les autorités américaines à ne pas appliquer les dites sanctions contre les proches du pouvoir avec comme arguments les points sensibles du moment à savoir le dialogue politique national inclusif, la bonne foi des autorités congolaise dans le processus électoral, l’interprétation juridique du délai constitutionnel de tenue des échéances électorales qui ressortaient de l’entretien du 22 juin 2016 entre l’ambassadeur Kikaya et Catherine Byrne, Conseillère Afrique du président Barack Obama.

Le conseiller du président Kabila aura-t-il réussi sa mission, c’est la question que se posaient nombre des commentateurs avisés de la politique congolaise après les premières sanctions ciblées du Trésor américain tombées le 23 juin 2016. Ayant rencontré plusieurs responsables américains, notamment les auteurs des projets de résolution,  Kikaya aura limité les dégâts, du moins pour un temps. Car selon des sources bien renseignées de ce dossier, une trentaine de personnalités proches du pouvoir dont des ministres sont ciblées dans cette liste.

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