home People, Politique, RD Congo, Régions Apollinaire Malu-Malu Muholongo, les dernières heures d’un prêtre «mal aimé»

Apollinaire Malu-Malu Muholongo, les dernières heures d’un prêtre «mal aimé»

L’abbé Apolinnaire Malu-Malu Muholongo, ancien président de la Commission Electorale Nationale indépendante (Ceni), serait en mort cérébrale depuis le soir du 31 mai 2016 aux Etats-Unis où il poursuivait des soins en revalidation. Son cœur continuerait de battre avec une assistance respiratoire. Paralysé après une intervention chirurgicale pour extraire une tumeur au cerveau subie en 2015 en Afrique du Sud, il était depuis lors alité et cloué dans une chaise roulante. Selon la tradition de l’église catholique romaine dont il est l’un des ministres officiant, c’est normalement son supérieur qui devra annoncer sa mort officielle. Il se fait que depuis une semaine, Melchisédech Sikuli; Évêque du Diocèse de Beni- Butembo au Nord-Kivu et certains membres de la famille  se sont rendus à son cheveux pour prendre la décision de débrancher ou non les machines qui font encore battre son cœur.

Né le 22 juillet 1961 à Mahangi dans le territoire de Lubero au Nord-Kivu, prêtre du Diocèse de Beni-Butembo, cet énarque catholique a fait des brillantes études en Sciences politiques en France avant d’embrasser une carrière politique plus que controversée. D’abord nommé Expert au Service présidentiel d’Etudes Stratégiques attaché au Cabinet du Président de la République Joseph Kabila en 2003, il deviendra Président de la Commission Electorale Indépendante (CEI). Cette dernière se chargera de la supervision de l’enrôlement des électeurs en vue de l’organisation des différentes élections devant se tenir entre 2005 et 2006 avant de se muer en CENI. Malu Malu avait repris les commandes de la même CENI en 2013 pour préparer les scrutins de 2015-2016 avant de démissionner en octobre 2015 pour des raisons de santé.

N’étant pas toujours en phase avec sa haute hiérarchie notamment la CENCO (Commission Episcopale Nationale du Congo), il avait fini par se faire sa raison en s’engageant en politique au bureau du président Joseph Kabila d’abord et à la tête de la Ceni ensuite.  Ce qui n’avait pas empêché le Comité permanent de cette institution de le propulser Directeur Général de l’Institut Panafricain Cardinal Martino pour l’enseignement social de l’Eglise fondé en 2009 pour fonctionner au sein de l’Université Catholique du Congo. Déjà, en 1997, il avait occupé la fonction de Vice-recteur puis de Recteur de l’Université du Graben à Butembo.

print

Partagez