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RDC : Internet et réseaux sociaux sous haute surveillance présidentielle

Attention, censure de l’ARPTC. Pendant que les violences faisaient rage entre les forces de l’ordre et les présumés adeptes de Bundu Dia Kongo, les responsables congolais chargés de la régulation de la poste et des télécommunications prenaient des mesures. C’est ce que témoigne cette lettre sous forme d’instruction d’Oscar Manikunda Musata, PDG de l’ARPTC (Autorité de Régulation de la Poste et des Télécommunications du Congo), un organe dépendant de la présidence de la République.

Dans ce courrier daté de ce 7 août 2017 adressé au Directeur Général de ORANGE Congo, le chef de l’ARPTC sollicite ce qu’il dit être « des mesures préventives à prendre face à l’usage abusif des réseaux sociaux : En vue de prévenir les échanges abusifs des images via les réseaux sociaux entre abonnées de votre réseau, je vous prie de prendre dès réception de la présente, les mesures techniques préventives susceptibles de réduire au strict minimum la capacité de transmission des images.  Vous recevrez, par la même voie, l’instruction de revenir à la normale dès que possible ».

Ces réseaux sociaux étant Facebook, Whatsapp, Insatgram, Twitter, Google+, Baido tieba, Skype, Viber, Pinterest, Linkedin, Tagged, Badoo, Myspace, Youtube, Videos, Buzzed, Meetup, Snapfish et Imo.

Pour les observateurs, cette mesure qui est une censure témoigne bien de cette nervosité qui s’est emparé du pouvoir. Car comme on l’a si bien constaté lors de toutes les dernières manifestations dans les pays, les réseaux sociaux sont le seul canal de liberté encore dans les mains du peuple commente un membre de la société civile de Kinshasa. Dès qu’une chose arrive, le monde entier en est au courant dans la minute qui suit explique notre interlocuteur.

Cette mesure de l’autorité de la régulation intervient au moment où le gouvernement congolais rechigne à renouveler le visa de séjour et de travail de certains journalistes étrangers dans le pays. De plus, le mouvement de circulation à l’intérieur du pays de ceux ayant leur visa étant réduit au strict minimum. Ce qui a poussé un membre de l’opposition à se poser la question de savoir ce que voudrait bien cacher le régime au travers de toutes ces mesures devenues vexatoires vis-à-vis de la presse étrangère et des moyens de communication par internet ?

Lire aussi : RDC : Journalistes étrangers et défenseurs des Droits Humains indésirables ? https://www.afriwave.com/?p=4388

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