home Diaspora, Politique, RD Congo, Régions, Société La famille Luhaka au cœur d’une enquête financière en France

La famille Luhaka au cœur d’une enquête financière en France

Depuis plus de deux semaines, une affaire de violence policière avec viol présumé d’un jeune homme d’origine congolaise défraie la chronique en France, que même le président François Hollande s’est même rendu au chevet du jeune homme blessé. Plusieurs manifestations violentes avec casses et destructions s’en sont suivi à travers la banlieue jusqu’à atteindre Paris, la capitale française le mercredi 15 février 2017. Ce jeune, Théo Luhaka n’est pas non plus n’importe qui, il est membre de la famille biologique de Thomas Luhaka Losenjola, vice-premier ministre congolais du gouvernement Samy Badibanga dont on n’a pas entendu un seul mot depuis le début de cette affaire en France.

Le dessous des cartes, ce que le jeune que les autorités françaises avait présenté comme un modèle d’intégration n’en est pas un. Avec son grand-frère Michael Luhaka (dont photo en illustration de cet article) et une partie de la famille, c’est une affaire présumée et de suspicion d’abus de confiance et escroquerie portant sur une somme de 678 000 euros qu’ils traînent avec eux. L’Association Aulnay Events dont le président est Mickael Luhaka, l’un des frères de Théo est soupçonné de détournement de financement public. Interdit bancaire en France comme son jeune frère Théo, les Luhaka intéressent la justice française qui s’est emparé du dossier.

Lire la suite dans cet article de nos confrères du Le Parisien sous ce lien : http://www.leparisien.fr/faits-divers/la-famille-de-theo-au-coeur-d-une-enquete-financiere-23-02-2017-6705981.php.

Aulnay-sous-Bois : la famille de Théo au cœur d’une enquête financière

|Jean-Michel Decugis et Stéphane Sellami|23 février 2017, 18h03 | : 24 février 2017, 6h45|

La famille de Théo est au cœur d’une enquête financière pour abus de confiance et escroquerie. Les interrogations portent sur une somme de 678 000 euros.

C’est une affaire qui embarrasse les autorités, et ce jusqu’au plus haut sommet de l’Etat. La famille de Théo, et Théo lui-même, se retrouvent au cœur d’une affaire financière. Selon nos informations, une enquête a été ouverte par le parquet de Bobigny (Seine-Saint-Denis) pour «suspicion d’abus de confiance et escroquerie» en juin dernier, soit bien avant le viol présumé du jeune homme lors d’une interpellation brutale, le 2 février dernier, à Aulnay-sous-Bois.

Cette enquête, confiée au Service départemental de la police judiciaire (SDPJ) de Seine-Saint-Denis ne remet évidemment pas en cause les violences policières présumées subies par Théo.

Tout commence courant 2015 par un contrôle de l’Inspection du travail d’Ile-de-France concernant l’association Aulnay Events dont le président est Mickael Luhaka, l’un des frères de Théo. L’association est censée avoir embauché 30 salariés, formés pour être animateurs de rue. Le but d’Aulnay Events ? Lutter contre la violence dans le département… L’association aurait reçu, entre janvier 2014 et juin 2016, 678 000 euros de subvention d’Etat par le biais de contrats d’accompagnement à l’emploi, dit contrat aidés.

Mickael Luhaka se défend d’avoir employé des salariés fantômes

S’agit-il d’employés fantômes ? Lors du contrôle de l’Inspection du Travail aucun élément matériel probant n’a pu être produit par les dirigeants de l’association pour étayer la réalité des emplois. Par ailleurs, plus de 350 000 euros de cotisation sociales, notamment URSSAF, n’ont pas été réglées. Entre temps, l’association a mis la clef sous la porte. D’où un signalement en avril 2016 de l’Inspection du Travail auprès du procureur de la République de Bobigny.

Toujours selon nos informations, les investigations des policiers du SDPJ 93 auraient montré que huit membres de la famille Luhaka, tous habitant à Aulnay-sous-Bois, ont perçu de l’association plus de 170 000 euros par virement, dont 52 000 euros sur le seul compte de Théo. Contacté par «Le Parisien», Mickael Luhaka se défend d’avoir employé des salariés fantômes, précisant avoir recruté en CDI plus d’une trentaine de salariés, dont les membres de sa famille. Il confirme avoir été interdit bancaire, tout comme son frère.

print

Partagez