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RDC-Politique : Il y a 50 ans mourrait assassinés André-Guillaume Lubaya Ntalaja et ses compagnons

Il y a 50 ans mourrait assassiné l’homme politique du Kasaï Occidental André-Guillaume Lubaya Ntalaja, fondateur du parti politique l’Union Démocratique Africaine (UDA) Originelle supplicié en compagnie de certains proches dans les conditions inexpliquées jusqu’à ce jour. Il s’agissait de Kayembe Athanase (cousin de Lubaya), Mwamba Nzambi Etienne (cousin de Lubaya), Ndombe Jean (guérisseur) et Ndombe Jean Jr (Fils du précité) comme le soulignait le rapport final de la Commission Assassinat de la Conférence Nationale Souveraine (CNS) en 1992.

A lire aussi : Dossier de l’histoire : L’assassinat d’André Guillaume Lubaya http://www.afriwave.com/2016/06/28/dossier-de-lhistoire-lassassinat-dandre-guillaume-lubaya/

Pour faire revivre sa mémoire, sa famille biologique, les militants de son parti dont le flambeau a été repris par son fils Claudel Lubaya et des nombreuses personnalités ont tenu à se rappeler de cette tragique disparition au travers d’une série des manifestations. Ainsi les 28, 29, 30 avril et 1er mai 2018, « 4 jours de deuil et d’hommage républicain pour célébrer la vie et évoquer la mémoire d’un Homme qui s’est sacrifié à 36 ans, pour son pays » écrivait son fils et héritier politique sur son compte Twitter.

Durant ces quatre jours, des cérémonies traditionnelle (Tshisuayi), culturelle (dépôt des bougies et livres des condoléances) et religieuses ont été organisées en la résidence familiale tout comme en la Cathédrale Notre-Dame du Congo où une messe de mémoire et de requiem a clôturé le temps des souvenirs. Bien avant, un office religieux protestant et un culte évangélique avaient lieu en mémoire de l’illustre disparu.

 

Pour ce cinquantenaire même s’il y a de ces morts sans sépulcre mais qui continueront de hanter leurs tortionnaires comme les exécutants de la sale besogne, un message fort pourtant de la part de sa famille biologique après tant d’années de deuil, le pardon : « Au-delà de la passion, la famille accorde son PARDON à toutes les personnes impliquées dans cette tragédie, quitte à la République d’assumer notre histoire commune » expliquait encore Claudel Lubaya sur des réseaux sociaux.

En guise de la « suprême adieu » à l’Ancien gouverneur de la province de Kasaï Occidental, Fondateur de l’UDA, Ancien membre de Conseil National de Libération (CNL), Ancien ministre de la Santé du gouvernement Tchombe et Député national au moment des faits, c’est encore son fils ; le député national et ancien gouverneur du Kasaï Occidental unifié comme son père qui conclut : « Lubaya Claudel André‏Compte certifié @LubayaClaudel 3 mai Suprême adieu de la famille à André G. Lubaya, ce 1er mai 18 à 6h du matin, sur les berges du fleuve Congo, où sa dépouille mortelle fut jetée pour cacher les traces. Au-delà de la passion, la famille accorde son PARDON à toutes les personnes impliquées dans cette tragédie ».

Que reprochait-on à André Guillaume Lubaya ? poser la question c’est y répondre comme le souligne les organisateurs du cinquantenaire de sa mort : « Lubaya s’était opposé publiquement au coup d’Etat e de Mobutu du 24 novembre 1965, il avait refusé d’adhérer au MPR qui deviendra parti-Etat, il s’était abstenu de faire partie des Institutions de la 2ème République et il est demeuré résistant jusqu‘au dernier souffle de sa vie contre l’instauration de la dictature en RDC ».

Enlevé après plusieurs jours de traque dans Kinshasa, Lubaya et ses compagnons d’infortune furent exécutés dans la nuit du 1er au 2 mai 1968 au Camp Tshiatshi sous le motif fallacieux de complot contre le régime de Mobutu et leurs corps jetés dans le fleuve selon des dires.

Roger DIKU 

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