C’est depuis le samedi 17 mai 2025 que les occupants et prétendues autorités de facto de la province du Nord-Kivu de l’AFC/M23 soutenues par le Rwanda ont commencé l’expulsion des « présumés » personnes présentées comme des ressortissants illégaux hutu rwandais vers leur pays. L’opération devant se poursuivre ce lundi 19 mai 2025.
Cette action des autorités non-reconnues par qui que ce soit en dehors du Rwanda et supervisée par des militaires tutsis marque un précédent au tournant dangereux dont on ne voit pas encore les conséquences. Une chose que n’avait jamais faite le gouvernement légitime de la RDC pourtant accusé par le régime de Kigali et ses affidés rebelles de persécuter les tutsis Congolais et ainsi justifier leur invasion militaire.
Pendant ce temps, des discussions de paix entre la RDC et le Rwanda se déroulent sur tous les fronts ; de Doha au Qatar à Lomé au Togo en passant par Washington aux Etats-Unis, un moment choisi par Kigali pour « orchestrer » une énième manœuvre dilatoire au travers de cet acte malavisé dit « rapatriement » des « ex-refugiés » dans leur pays.
Connu pour sa supercherie légendaire copiée des anglo-saxons de « Talk and fight », le double jeu du Rwanda ne devrait-il pas être dénoncé alors que ses affidés de l’AFC/M23 poursuivent les combats sur terrain en occupant des nouvelles localités. Si non, l’on ne peut comprendre qu’avec un tel manque de discernement ni de prévision et de réflexion aux vues et su du monde entier ; l’on procède à une chose pareille.
D’abord exposés dans le stade de l’Unité de Goma, la plupart de ces présumés ressortissants rwandais étaient en possession de documents d’identité congolais, dont le M23 assure qu’ils sont faux avant de les brûler sur la pelouse devant les médias. Au départ 181 hommes de tous âges en majorités hutu présentés à la presse sur la pelouse du stade de l’Unité comme des « sujets rwandais en situation illégale », ces « présumés » ressortissants rwandais avaient été rejoints par quelques centaines de femmes et enfants considérés comme les membres de leurs familles au stade à bord de camions, affrétés par le M23.
Des personnes présentées comme rwandaises rassemblées dans un stade par le M23. © AFP
Le premier contingent de plus de 360 personnes, hommes, femmes et enfants confondus ; ont été embarqués dans des bus depuis Goma, en RDC, direction Rubavu (ancienne Gisenyi) ; et près de 2000 autres seraient dans le camp du Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) à Goma.
La plupart de ces personnes venant de la localité de Karenga, située dans le Nord-Kivu et considérée comme un fief des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), groupe armé fondé par d’anciens responsables hutu rwandais et en lutte contre le pouvoir de Kigali depuis le génocide de 1994. La question cruciale qui demeure étant celle de l’avenir de ces personnes dans le pays de Kagame.
Le M23 et Kigali accusent Kinshasa de soutenir les FDLR, et ont justifié leur offensive dans l’est de la RDC par la nécessité de neutraliser ce groupe. La majorité des familles expulsées par le M23 est originaire de Karenga, et avait été empêchée de retourner dans ce village après la prise de la ville de Goma par le M23, selon des sources sécuritaires et humanitaires. Ces familles vivaient dans un centre d’accueil pour déplacés à Saké, une localité située à une vingtaine de kilomètres de Goma, selon ces mêmes sources.
Début mars 2025, une autre « farce » signée AFC/M23 et le Rwanda avait montré 25 combattants présumés des FDLR, vêtus d’uniformes des Forces armées congolaises (FARDC), être remis aux autorités rwandaises sans que l’on sache ce qu’ils en sont devenus jusqu’à ce jour ; Kinshasa ayant dénoncé un « montage grossier » destiné à discréditer son armée. Par contre, depuis plus de 10 ans, la RDC attend toujours l’extradition de Laurent Nkundabatware du Rwanda vers Kinshasa.
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi pour afriwave.com avec AFP
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