« Acharnement, persécution, pillages et vols de nos biens… ils créent expressément des dommages sur l’image de nos activités… » sont entre autres les termes entendus et abondamment relayés via les réseaux sociaux après les perquisitions effectuées du mardi 15 au jeudi 17 avril 2025. C’était dans la commune de Limete, sur la 18ème Rue N° 1 dans l’une des concessions privées appartenant à madame Marie Olive Lembe di Sita.
Ces propos « durs » attribués à l’ex-première dame du pays et épouse à la ville de l’ancien chef de l’Etat Joseph Kabila sont-ils d’une extrême gravité en l’endroit des services de sécurité sensés protéger le pays, à savoir les équipes conjointes de l’ex-DEMIAP (Détection militaire des activités anti-patrie) et de l’ANR (Agence nationale de renseignements) ayant opéré dans leur concession.
Près de deux semaines déjà passées, la question qui se pose est celle de savoir si les services ont volés les biens privés de la famille Kabila, et s’il en était ainsi question de sa colère ; à quoi alors aura servi le procès-verbal de saisie d’objets dressé par les mêmes services via par la Justice militaire avec une liste détaillée. Est-ce n’était-elle ainsi pas une manière de sécuriser les biens saisis en vue de leur restitution au propriétaire une fois toutes les enquêtes d’usage terminées. D’où vient alors que Mme Marie Olive Lembe di Sita tienne des propos autant durs envers ceux qui nous protègent ?

De ce que l’on sait, les perquisitions débutées mardi 15 avril se sont poursuivies trois jours durant dans ce lieu qui n’est pas d’habitation en présence d’un avocat de la famille Kabila à partir de mercredi 16 avril. Le site visité abritant des bureaux, des dépôts et des conteneurs, dont certains appartiendraient à des hommes d’affaires ; notamment indo-pakistanais. Cette série de fouilles intervient alors que tous les membres de la famille Kabila, dont son épouse, se trouvent en dehors du pays.
Selon des sources, les services étaient à la recherche du matériel militaire. Sur les treize conteneurs recensés sur lieu et cinq ouverts par les agents, aucun élément compromettant n’a été saisi. Ils y ont trouvé principalement des pièces de rechange, appartenant à des locataires utilisant les lieux à des fins commerciales ou logistiques, selon plusieurs sources.
Une habituée des propos chocs
Alors que son époux gardait le silence depuis l’éclatement de la coalition gouvernementale FCC-CACH, c’est Mme Olive Lembe di Sita qui était devenue sa porte-parole attitrée avec des « propos chocs » à répétions. Chaque fois qu’elle en avait l’occasion, elle ne manquait pas d’égratigner le nouveau pouvoir en place, voir promettant la reprise dudit pouvoir par son époux le moment venu.
Les opérations de perquisition de Kinshasa comme celles d’ailleurs dans le pays interviennent dans un climat politique tendu, le président Félix Tshisekedi accusant son prédécesseur Joseph Kabila d’être le véritable chef derrière l’AFC/M23, la rébellion armée soutenue par le Rwanda et actif dans l’Est du pays. Toutes ces opérations survenant deux semaines après l’annonce du retour prochain de Joseph Kabila sur le sol congolais à partir de sa région orientale sans qu’aucune preuve n’en soit montrée jusqu’à ce jour.
A lire aussi : RDC : « Dura Lex, Sed Lex », « Nemo Auditur Propriam Suam Turpitudinem Allegans » https://www.afriwave.com/2025/04/20/rdc-dura-lex-sed-lex-nemo-auditur-propriam-suam-turpitudinem-allegans/
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi pour afriwave.com