Explosion à Bukavu : Le coup monté de l’AFC/ M23 pour justifier sa progression

Ce jeudi 27 février 2025 par contrainte, la population de Bukavu s’était massée sur la place de l’Indépendance pour assister au meeting organisé par l’Alliance Fleuve Congo / M23, dirigé par Corneille Nangaa. La foule, composée de partisans et de curieux, s’est pressée pour entendre les discours des chefs de l’organisation, notamment Bertrand Bisimwa et le général Byamungu.

Mais ce rassemblement a basculé dans la tragédie : peu après le départ de Nangaa, trois explosions ont retenti, semant la panique et laissant plusieurs morts et blessés. Pourtant, aucun militaire du M23 ne figure parmi les victimes.

Selon une source au sein de la population civile de Bukavu et les vidéos partagées sur TikTok de ceux qui ont bien suivi la scène, ce sont des militaires Rwandais qui ont lancés des grenades et tirés des balles dans la population civile lorsque les jeunes ont commencés une chanson en demandant le départ de l’Armée Rwandaise sur le sol congolais.

Un scénario orchestré pour briser le cessez-le-feu

Selon des témoins sur place, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un coup monté par le M23 lui-même : « Juste après le départ de Nangaa, ils ont lancé des grenades vers la foule pour accuser les FARDC ou les Wazalendo. Mais c’étaient leurs propres soldats qui contrôlaient tout Bukavu. Ils ont fait ça pour troubler la population ».

Un autre témoin affirme avoir vu des éléments du M23 placer discrètement des engins explosifs aux abords de la place avant de se retirer. Les bombes auraient été déclenchées à distance, juste après que Nangaa soit mis en sécurité.

Une stratégie cynique pour avancer vers Uvira

Cette mise en scène macabre semble avoir un objectif clair : justifier la violation du cessez-le-feu et préparer le terrain pour une progression militaire vers Uvira. Dès la nuit précédente, des messages de menaces circulaient sur les réseaux sociaux, vraisemblablement orchestrés par des cellules de propagande des réseaux rwandais du M23.

Officiellement, des sources indiquent que le gouverneur du Sud-Kivu prévoit d’exercer ses fonctions depuis Uvira, suite à la prise de Bukavu par le M23, renforçant ainsi l’hypothèse d’une manœuvre stratégique bien planifiée.

Un plan prémédité et minutieusement exécuté

La chronologie des événements ne laisse guère de place au doute : les explosions ne se sont produites qu’après le départ de Nangaa et des hauts cadres du M23, comme si l’attente de leur mise à l’abri était un prérequis pour exécuter le plan. Le fait qu’aucun militaire du M23 ne figure parmi les victimes renforce cette thèse : les attaquants savaient précisément où et quand frapper.

Des sources locales rapportent également que des soldats du M23 avaient discrètement évacué certains quartiers voisins avant l’explosion, sous prétexte de « mesures de sécurité », laissant entendre qu’ils avaient anticipé les détonations. De plus, certains blessés affirment que les premiers secours sur place étaient composés exclusivement de membres du M23, qui auraient rapidement confisqué les téléphones des témoins pour limiter la diffusion d’images.

Avec cette opération, le M23 tente de manipuler l’opinion publique, de discréditer les forces loyalistes et de légitimer sa marche vers Uvira. Une stratégie de la terreur qui montre jusqu’où le mouvement est prêt à aller pour atteindre ses objectifs militaires et politiques.

N.M. depuis l’Est de la RDC pour afriwave.com