Par Me Charles Kabuya
Depuis un certain temps, le pouvoir rwandais n’a cessé de recevoir des signaux occidentaux encourageants, qui lui ont permis d’agir impunément au Congo, cela malgré les rapports accablants et la situation dramatique des populations, déplacées après la reprise des hostilités il y a plus de deux ans.
C’est le cas notamment du protocole d’accord scandaleux signé en février 2024 avec l’UE sur « la chaîne des valeurs des minerais critiques » (dont le Rwanda n’est pas producteur, et donc pillés en RDC) ; ou encore de l’accord de coopération militaire entre la France et le Rwanda, perçu en RDC comme une trahison de la part d’un allié historique.
Le soutien du Royaume-Uni a semblé marquer le pas après le changement de gouvernement à Londres et la remise en question du « Big Deal » sur la déportation des demandeurs d’asile au Rwanda. Cependant, les USA ont été très critiques vis-à-vis des agissements du Rwanda au cours des derniers mois de l’administration Biden. Le Secrétaire d’État Blinken a soutenu la feuille de route de Luanda pour le retour à la paix et usé de termes sans équivoque sur l’agression rwandaise, tout en réclamant le retrait de ses troupes. Même si on a dû déplorer le manque de sanctions significatives envers la junte militaire de Kigali, cela s’était traduit par un cessez-le-feu et une accalmie relative dans la zone de conflit.
Après l’élection de Trump, alors que son investiture était attendue, le Rwanda a brusquement dénoncé le processus de Luanda et relancé les hostilités, en étendant les conquêtes territoriales avec l’ouverture d’un deuxième front pour prendre en tenaille la ville de Goma. Ce revirement aux graves conséquences humanitaires et, comme à l’accoutumée, au mépris de tous les engagements diplomatiques (dont les acteurs doivent se sentir désavoués cavalièrement, je pense au président de l’Angola) suscite plusieurs interrogations :
Dans les deux cas, le Congo ne peut rester spectateur de son propre destin. Aucun schéma « munichois » ne peut lui être imposé (remettre en question notre souveraineté en échange de la paix). L’ennemi doit être combattu avec la dernière énergie, aussi bien sur le terrain militaire que sur le plan diplomatique.
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