home Burundi, Dossiers, Ouganda, Politique, RD Congo, Rwanda RDC-RWANDA : Une question des frontières, un enjeu de ruse pour une occupation des terres

RDC-RWANDA : Une question des frontières, un enjeu de ruse pour une occupation des terres

Le document que reproduit ici afriwave.com n’a pas été rédigé par notre rédaction. Il circule depuis un certain sur les réseaux sociaux et serait attribué à un ami de Christophe Beyeye Djema, un ancien ministre et un très proche de feu le Marechal Mobutu Sese Seko, président du Zaïre.

En le lisant, l’on comprend ce qui se passe aujourd’hui entre la RDC et le Rwanda. Un différend non résolu entre les deux pays sur la question des frontières subsiste, le Rwanda mettant à même en cause l’intangibilité des frontières issues de la colonisation en revendiquant une partie des terres congolaises.

Et pour paraphraser l’auteur de ce document, « C’est que l’épopée de la guerre du Rwanda n’était que le premier épisode de l’embrasement du Zaïre.  Le second épisode n’est pas près de commencer… Il a commencé. Avec le premier. Aujourd’hui, le temps risque de jouer contre la RDC comme hier contre le Zaïre. Les discours politiques aux accents opportunistes sont révolus. Il faut aujourd’hui resserrer les rangs, éveiller les consciences en léthargie : la Nation toute entière en préavis zéro ». L’affaire Edouard Mwangachuchu en étant un exemple instructif.

Il y va de la survie même de notre NATION et les nouveaux dirigeants actuels sont avertis. Qui veut la paix prépare la guerre et voir l’anticipe. Pour ne l’avoir pas compris Ndadaye, Ntaryamira et Habyarimana sont partis frappés par les mêmes mains qui nous menacent aujourd’hui la RDC et nos dirigeants.

La REDACTION

LISEZ-MOI CE DOCUMENT QUI DATE DE 1995 ; PREAVIS ZERO :

Messieurs les Généraux (de Monsieur Beyeye Djema Christophe, où il publie, la lettre de son ami INSWE PHIL., le 15 juin 1995, quand celui-ci se trouvait dans la partie Est du Zaïre (RDC). Voici l’introduction à la lettre, la lettre proprement-dite et leurs contenus) :

5 avril 1994, le Président Mobutu n’est pas à bord du Jet Falcon qui amène les Chefs d’Etat du Rwanda et du Burundi à destination d’Arusha. Dans la petite ville tanzanienne, le Président Juvénal Habyarimana attend d’entrer et même de rentrer dans l’histoire avec la signature des Accords de paix inter-rwandais. L’événement est de taille.

Et il lui faut des témoins à sa hauteur. Sur la liste, le nom du Maréchal Mobutu revient tout en haut du tableau. Mais, le Président zaïrois n’est pas du voyage. L’avion rwandais est trop exigu pour contenir la très forte délégation présidentielle zaïroise. Son appareil à lui, le Boeing 727 ville Lisala, est retenu quelque part dans une ville capitale européenne pour des raisons non élucidées…malgré la fin du check et le règlement de la facture. Le mot confisqué est balbutié du côté de la sécurité.

Au retour d’Arusha, l’avion présidentiel rwandais est abattu à la verticale de sa résidence officielle à Kigali. On connait la suite…pour le Rwanda et le Burundi dont les Chefs d’Etat étaient à bord.     

Pour le Zaïre aussi, même si on ne l’avait pas dit : ce 6 avril 1994, DIEU s’était fait zaïrois.

En effet toutes les analyses même les moins pessimistes sont unanimes : le sort du Zaïre aurait basculé si le Président Mobutu s’était enfermé, ce jour-là, dans le piège que lui avait tendu ceux dont il gène les ambitions. Une est certaine : Ils recommenceront, n’estiment d’aucuns. Pourquoi voudrait-on que ceux qui tuent sans remords leurs propres compatriotes se comportent en enfants de chœur devant un étranger réputé gênant ? C’est que l’épopée de la guerre du Rwanda n’était que le premier épisode de l’embrasement du Zaïre.  Le second épisode n’est pas près de commencer… Il a commencé. Avec le premier.

Dans son Epitre aux Zaïrois par sang, un compatriote attire l’attention de la Communauté nationale sur un vaste complot qui n’a pas fini de se tramer, sous nos yeux, contre la nation et ses dirigeants, avec le bénéfice substantiel de la conspiration du silence d’une Communauté Internationale incontestablement intéressée. Avec, au bout du compte, un festin macabre comme savent en faire les oiseaux de proie les plus redoutables.

On comprend, à la lecture de cette lettre écrite dans un style à la fois truculent et alerte, l’importance et la nécessité qu’il y a d’être vigilant ; la vigilance de tous les instants.

Dire qu’il y a péril en la demeure est un euphémisme : ça brûle déjà… Partout se dressent dans l’Est du Zaïre les premiers jalons de la virtuelle République des Virunga. A l’idée que le Zaïre est un géant au ventre mou, aux pieds d’argile, les descendants des Pharaons et leurs filles à la beauté angélique, jubilent : le Nord-Kivu et le Sud-Kivu appelés anciens territoires du Mwami sont indéniablement dans un état d’occupation avancée.

Mais, en même temps, partout leurs pronostics tombent à pic : le seul obstacle, c’est Mobutu. Aujourd’hui, le temps risque de jouer contre le Zaïre. Les discours politiques aux accents opportunistes sont révolus. Il faut aujourd’hui resserrer les rangs, éveiller les consciences en léthargie : la Nation toute entière en préavis zéro.

Kinshasa, le 15 juin 1995

Christophe

Lettre à mon Ami Beyeye Djema Christophe [DOCUMENT]

Cher Christophe,

Tu ne soupçonnes ni mon nom, ni mon existence. Mais je sais que tu seras agréablement surpris quand tu découvriras la signature de la présente, ce sobriquet par lequel tu m’appelais autrefois et qui me convient particulièrement en cette circonstance comme tu vas le voir.

Du Burundi d’abord et du Rwanda ensuite, pays où l’aventure m’avait poussé et où j’ai été chassé par la guerre, j’ai suivi avec grande admiration ton parcours et ton ascension. Cher Ami, tu es ma fierté.

Quant à moi, je vis dans une localité perdue du Nord-Kivu près de la frontière rwandaise. Est-ce pour me réconcilier avec le Zaïre profond ? Je ne le sais pas moi-même. Ce qui est vrai, est que j’ai maintes fois reporté ma descente à Kinshasa. Mais aujourd’hui, je me demande si cette attitude est raisonnable, car cette partie de notre territoire, mise à prix par Museveni, Bagaza et leur cadet Kagame, risque d’être incessamment annexé.

Je me réjouis néanmoins d’apprendre ce jour que le sujet tabou que je viens d’évoquer a été débattu en plénière au HCR-PT. Dans mon coin où n’arrivent presque jamais les journaux, je ne sais pas ce qui a été dit. Mais je crains fort que ce débat, portant sur une question aussi vitale et d’extrême urgence, n’ait souffert de quelques gênes ou réserves comme toujours, par crainte des représailles du lobby, ou par peur de perdre ses faveurs (étant distributeur des postes de l’heure)

Je viens donc joindre ma voix aux autres, apporter mon témoignage, dénoncer le complot ourdi contre le pays, des complices à tous les niveaux, même au sommet de l’Etat, espérant par ton canal, toi le seul en qui je crois, que mon cri d’alarme soit porté à la Cour où quelque chose devrait absolument être fait.

Es-tu de ceux qui pensent qu’à la fin du 20e siècle, le petit Rwanda ne peut pas rêver d’envahir le grand Zaïre ? Serais-tu des sceptiques qui croient que ceux qui débattent pour attirer l’attention sur ce grave problème ne sont que des alarmistes en mal de sensation ? Je te répondrais tout simplement que tu ferais là, preuve d’une inquiétante naïveté.

La naïveté a coûté très cher à Habyarimana. Elle peut coûter plus cher encore au pays et surtout à son Chef. Ce que j’affirme repose sur des faits indéniables. Le Rwanda d’aujourd’hui prétend que le Nord-Kivu faisait partie des terres de son Mwami avant l’arrivée des Allemands et des Belges.

Leur allié Museveni rêve d’assumer le leadership de la région de l’Afrique Centrale et il sait que le seul obstacle sur son chemin s’appelle Mobutu. Il existe bel et bien un plan de reconquête de cette partie du territoire national. Et ce qui devrait effacer le dernier carré de ton doute est que ledit plan a fait l’objet des lettres adressées à l’ONU et à l’OUA.

Aujourd’hui, le prétexte tant rêvé pour son exécution est là : le droit de poursuite des hutu au Zaïre. Je voudrais d’emblée préciser que ce péril est principalement tutsi. Dire qu’il est hutu-tutsi c’est à mon avis faire de l’amalgame.

Puisque l’écrit reste et la parole s’envole, je voudrais dire un mot à mes amis tutsi avant d’aller plus loin. En vous appelant mes amis, je ne suis ni hypocrite, ni moqueur. Je compte effectivement de nombreux amis parmi vous. Et pour tout vous dire, j’ai même contribué à votre combat contre l’ethnisme. J’aime mon pays comme vous aimez les vôtres.

Et c’est au nom de cet amour que je dénonce votre duplicité, votre hypocrisie et surtout votre ingratitude. Et c’est de bonne guerre. Je ne suis ni anti-tutsi, ni pro-hutu.

Plus d’une fois, vous avez dit à vos enfants, en ma présence, que le Hutu restait quels que soient ses diplômes et sa richesse, il reste un inférieur, il pue etc.…Et dès que j’avais le dos tourné, vous avez achevé votre discours en précisant qu’il n’y avait aucune différence entre un zaïrois et un hutu, ils étaient tous des bantous. Peut-on imaginer une amitié qui ne soit pas basée sur une considération réciproque ?

En 1959, à la suite de la victoire du Parme hutu au Rwanda, vos pères furent chassés par leurs frères ennemis hutus. Le Kivu a pensé leurs plaies et leur a donné des terres sur lesquelles la plupart d’entre vous ont grandi. Le Zaïre vous a donné la nationalité. Aujourd’hui c’est un crime à vos yeux qu’il ait accueilli les hutu.

En 1959, vos pères avaient-ils été relégués à 150 km de la frontière ? Vous avez étudié au Zaïre et partout au monde avec des bourses zaïroises, car vous étiez zaïrois. Vous étiez intégrés chez nous au point où vous êtes arrivés au sommet de l’Etat où vous êtes encore. Et tout cela dans la droite ligne de l’hospitalité (j’allais dire naïveté) légendaire du Grand Zaïre.

Le Burundi, bien que dirigé par des tutsi de Michombero à Buyoya, vous a-t-il accordé les mêmes chances de vous épanouir ? Là-bas, vous étiez toujours, avec mépris appelés réfugiés par vos frères.

Aujourd’hui sent-on chez vous le moindre brin de reconnaissance à l’égard du Zaïre ? Loin de là. Tous ceux qui, hier, s’offusquaient ici quand on les appelait Rwandais, s’ingénient là-bas à raconter à leurs frères venus d’Ouganda et du Burundi leurs prouesses au Zaïre, le pays des c… comme vous aimez l’appeler. Il n’y a pas longtemps l’un d’entre vous, ancien professeur d’université au Zaïre, a brandi à l’Hôtel Méridien à Gisenyi (Rwanda) sa carte du comité central où, a-t-il souligné, il était membre du groupe C. 

L’assistance a ri aux éclats et j’étais témoins de la scène, vous ne m’en voudrez pas que je dise à mes compatriotes que le passe-temps favoris des « ex-zaïrois » à Kigali est de faire rire leurs interlocuteurs au dépends du Zaïre, des Zaïrois et de leur Chef.

Voilà comment ceux de vos frères qui sont encore ici nous remercieront (sénateurs tutsi dans des assemblées où on ne trouve aucun tutsi).

Pour revenir à nos moutons, très cher Christophe, les belges savaient qu’il n’était pas possible de développer le Rwanda sans trouver au préalable une issue à ses excédents des populations. Sous Habyarimana, toutes les prévisions en matière de développement étaient déjouées par une croissance démographique toujours imprévisible. Il faut avouer que la femme de ces régions –là est extraordinairement féconde. Effet conjugué de la colline et de la banane vas-y-savoir !

Avant la guerre au Rwanda, la population était évaluée à 7,5 millions et au Burundi à 5,8 millions d’âmes entassées respectivement sur 26 et 27 mille km². Les prévisions pour l’an 2000 donnaient au Rwanda 500 habitants au km² ! Voilà pourquoi Habyarimana hésitait à accueillir les 2 millions de tutsi qui se trouvaient à l’extérieur. Remarques qu’aujourd’hui, confronter à la même difficulté, les nouvelles autorités de Kigali marquent les pas pour rappeler sans condition leurs compatriotes.

Que les yeux des Rwandais et Burundais soient tournés vers le Zaïre pour résoudre ce dilemme d’excédents des populations, c’est là une évidence. Bagaza n’a-t-il déjà annexé d’autorité la plaine de la Ruzizi à Uvira ?  Au Rwanda d’Habyarimana chaque ménage avait 5 à 8 enfants en moyenne et disposait de 4 m² de terres arables. 

Est-ce à toi que je rappellerais que c’est le besoin d’agrandir l’espace vital du troisième Reich qui a lancé A. Hitler dans l’aventure de la guerre mondiale ? Entre les Nazis et les tutsi, il y a quelque chose de curieusement identique : la conviction d’être différent des autres, d’être supérieur, sortis de la cuisse de Jupiter.  L’Armée Patriotique Rwandaise (APR) grisée par sa victoire sur les forces Armées Rwandaises (FAR), sûre de l’appui de l’armée de Bagaza et du soutien de Yoweri Museveni convaincue que sa victime est un géant aux pieds d’argile, l’APR disais-je, se prépare à tenter l’aventure d’invasion de l’est du Zaïre même si une victoire durable n’est pas garantie. Hitler n’a pas conquis l’Europe, mais il l’a marquée de façon indélébile.

Attention, quand Bagaza prêche la création de deux pays séparés pour hutu et tutsi, c’est-à-dire d’un tutsi land et hutu land, il n’entend pas abandonner Bujumbura, la capitale du Burundi, qu’il a construite, aux hutu et il sait qu’il ne peut pas non plus demander à Paul Kagamé de renoncer à Kigali, capitale du Rwanda qu’il a chèrement conquise, le symbole même de son éclatante victoire (je rappelle que les FAR ne s’étaient battues que pour défendre Kigali)

Mais Bagaza entend trouver un nouveau territoire aux hutu du Rwanda et du Burundi et ce territoire-là, c’est l’est du Zaïre. Regarde comment l’APR a dirigé la sortie des hutu vers Goma et Bukavu, tandis que l’armée Burundaise (à dominance tutsi +99 %) pousse les hutu Burundais vers Uvira.

Ce plan sera soutenu par Yoweri Museveni, le Muhima de l’Ouganda (les bahimas sont une race tutsi, inferieurs, mais majoritaire ; Michombero, Bagaza et Buyoya sont bahimas) pour deux raisons principales :

  • Consolider le pouvoir de ses cousins au Burundi et au Rwanda, tout en réalisant le rêve de créer le royaume des Grands-Lacs dominé par les tutsi ;
  • Assumer le leadership de la région de l’Afrique centrale, car croyant être pressenti capable par les occidentaux (Américains en tête) depuis la fin de la guerre froide, de jouer ce rôle.  Mobutu seul étant susceptible de lui faire ombrage.

Cher Christophe, comprends-tu que tout cela passe d’une façon ou d’une autre, par la disparition soit de la politique, soit physique du président Mobutu après celle d’Habyarimana ?

Aucun Zaïrois n’entend par « changement dans votre pays, la disparition tragique du Président de la République. Chacun en mesure facilement les conséquences. Dans l’entourage du Président, est-on vraiment conscient de ces-enjeux –Au HCR/PT [Haut Conseil de la république/Parlement de Transition issu de la Conférence Nationale Souveraine-CNS NDLR], ce problème est-il la véritable question de l’heure ?  C’est là nos interrogations de chaque jour, nous qui sommes loin de Kinshasa.

Sans abuser de ton temps, je voudrais encore te dire un mot à propos des tutsi.  Une sociologue de l’Asie du sud- est dont j’ai oublié le nom a observé et étudié   ce groupe hamite (?) (Nilotique) (?) Région des Grands-lacs.  Elle a écrit qu’ils avaient une devise qui a toujours guidé leurs conquêtes et dirigé leur vie : la ruse et la patience.

De leur ruse je n’ai point besoin de t’en parler si tu as déjà fait des affaires avec eux.  Dans le cas contraire, la ruse de tutsi est éloquemment établie par la manière dont ils se sont imposés dans les régions de l’est.  Imagines-tu facilement une poignée d’éleveurs Hamites descendue d’Abyssinie (?) qui arrivent dans la région des grands-lacs. Y trouvent une organisation sociale relativement avancée faite des hutu et de leurs t Twa (pygmées) sous la direction des nombreux rois et roitelets hutu protégés par leurs armées.   Ces éleveurs sont-ils infimes minorité comparés aux hutus et aux Twa

Aujourd’hui, c’est encore un mystère de savoir comment ils ont fait pour se débarrasser des rois hutu et se retrouver les maitres incontestés à la tête des royaumes du Burundi et du Rwanda. Ce qui semble être établi, c’est qu’ils se sont principalement servis de leurs filles « à la beauté angélique » (ce sont eux qui l’affirment) pour gagner la confiance de leurs victimes et arriver à leurs fins.    Au Rwanda, la légende raconte que le plus grand et dernier roi hutu a été tué par son beau-père, un éleveur tutsi qui s’est fait roi à sa place !

Par la ruse, l’armée du Burundi est à ce jour à 99 % tutsi alors qu’au moment de son indépendance (en 1962), elle était en majorité hutu (+70 %) car le recrutement, à l’époque coloniale, basé sur le pignet en écartait automatiquement les tutsi que les belges qualifiaient d’ailleurs « morphologiquement  inaptes pour le service militaire » des officiers et hommes de troupes hutu n’ont pas été démobilisés,  mais tués systématiquement par les militaires  tutsi, minoritaires, grâce à  des  subterfuges  savamment  montés.

Regarde ce qui s’est passé avec les Accords d’Arusha. Habyarimana a été piégé. L’opposition, FPR en tête, a voulu le contrôle de l’Assemblée nationale Rwandaise pendant la transition. La veille de son assassinat, la pomme de discorde fut le contrôle du ministère de la justice que le FPR voulait avoir.  Ceci a convaincu Habyarimana qu’il serait traduit en justice pendant la transition et finirait comme Mathieu Kerekou. On l’a accusé de faire obstacle à la concrétisation des Accords d’Arusha mais sans dire à l’opinion pourquoi.

Des ruses tutsies, je pourrais t’en parler sans fin. Celle d’actualité est liée au génocide dont on parle tant. Oui, il y a eu génocide au Rwanda dont les hutus se sont rendus responsables. Mais ce que l’on ne dit pas assez, c’est que le FPR a tué énormément des hutu derrière ses lignes chaque fois qu’il avait le contrôle de telle ou telle autre localité du Rwanda. Le FPR tue encore et tuera demain. Le faire efficacement tout en jouant haut et fort les victimes tandis que les seconds l’ont fait au grand jour, ce qui leur a attiré l’inimitié générale. Le jour où il y aura au Rwanda un recensement objectif, après cette guerre, le monde découvrira l’autre génocide dans toute son horreur.

La victoire du FPR aura été le fruit d’une longue patience. Le lendemain de leur départ de venger les siens.   Pendant 35 ans, cet objectif n’a pas été perdu de vue un seul instant. Grace aux chants, à la danse, aux manifestations culturelles et lors des réunions secrètes tenues dans les foyers privés, on a rappelé pendant 35 ans aux enfants nés en exil que leur pays été là-bas, le pays du Mwami où coulait le lait et le miel, qu’il fallait reconquérir un jour. Au prix des sacrifices énormes, une armée a vu le jour et la victoire est aujourd’hui là.

Chez les tutsi. La vengeance est un plat qui se mange plutôt froid. Admirez l’habilité de la manipulation à l’heure actuelle au Rwanda. C’est la main tutsi qui tue (Camp Rubeho), mais c’est la langue hutu (Pasteur Bizimungu et Faustin Twagiramungu ; respectivement Président et Premier Ministre qui justifient les massacres qu’eux n’ont pas commis !

A Goma, on sait qu’au lendemain de la débandade des FAR, un contingent Ougandais était déployé de l’autre côté de la frontière le long de la crête qui domine la ville. Aujourd’hui, les informations dignes de foi font état des canons de l’APR pointés sur des nombreuses cibles de Goma dont l’aéroport.

La vraie question   qui se pose ; très cher Christophe, est de savoir comment aller en guerre contre un ennemi qui a infiltré nos rangs à tous les niveaux.  As-tu remarqué par ailleurs que les gouvernements des trois pays agresseurs (Ouganda, Burundi et le Rwanda) et celui du pays agressé (le Zaïre) sont tous entre les mains des tutsis ?

Note également que des trois premiers ministres des pays qui entourent le Rwanda et ayant accueilli les réfugiés Rwandais sur leurs territoires (la Tanzanie, le Burundi et le Zaïre), le Premier Ministre du Zaïre est le seul à avoir traité publiquement et avec véhémence les autorités de Kigali d’hypocrite en ce qui concerne leurs vraies intentions, en rapport avec le retour des réfugiés.

Paul Kagame, le véritable détenteur du pouvoir à Kigali ne lui a jamais rétorqué sachant sans doute qu’il s’agit là d’une diversion. Tous les secteurs de l’information au Zaïre principalement télécommunications sont contrôlés par l’ethnie tutsi. La mise à genoux de l’ONPTZ [Office National des Postes et Télécommunications du Zaïre (NDLR)] ne serait-elle pas le résultat d’une stratégie préparée de longue date pour le besoin de la cause ?

Viens voir combien de nos officiers qui ont été envoyés dans les zones dites opérationnelles de Bukavu et de Goma sont envahis par un bataillon des filles tutsi angéliques (qui font des navettes entre le Zaïre et le Rwanda sans arrêt). Peut-on penser un seul instant que ces filles soient attirées par la solde de nos soldats ?

Un autre phénomène bizarre et le nombre impressionnant des militaires aux origines obscures Rwando-Zaïroises au seins des FAZ et de la gendarmerie dans ces zones opérationnelles. Comment ont-ils fait pour être au bon endroit au bon moment ?

Je t’ai écrit ces choses, cher Christophe, pour que tu fasses tout ce qui est en ton pouvoir, afin que le Président de la République dont la tête est à couper et l’opinion nationale, dont particulièrement le HCR/PT sachent que l’intégrité de notre territoire est sérieusement menacée.

A la cour où tu as accès, mon message est simple. Qui veut la paix prépare la guerre. Pour ne l’avoir pas compris Ndadaye, Ntaryamira et Habyarimana sont partis frappés par les mêmes mains qui nous menacent.

Dans l’attente de te lire, Cher Christophe, bon courage ;

INSWE PHIL.

Commentaires de la personne qui publie ce document sur internet :

Certes long mais il fallait le lire intégralement du fait de ses précisions dans le récit que le KIVU qui n’a jamais été une Terre d’un quelconque Mwami Rwandais. Mais aussi noter qu’on ne négocie jamais avec les Tutsi et on doit se comporter, être plus malin qu’eux car ils ne respectent jamais les accords. Il ne faut pas suivre leurs discours, ni avoir pitié d’eux même lorsqu’ils s’adresseraient à vous en jurant au nom de la divinité car ils n’ont pas la vérité dans leur cœur.

Malheur à tous ceux qui accepteront de négocier avec eux. Ils seront entrain de leur céder la RDC comme l’avaient fait les Bamis des Hutu qu’ils avaient trouvés sur les Terres du Rwanda et du Burundi. Le Maréchal Mobutu qui leur avait offerts naïvement l’asile et les postes, la vie Belle a fait les frais.  Mzé Laurent-Désiré Kabila qui avait accepté de marcher avec eux jusqu’à Kinshasa a fait ses frais ! Mon cousin Masasu Nindaga, Kisase Ngandu, etc. et d’autres qui leur ont servi pour arriver à Kinshasa ont été sauvagement assassinés !  Ces envahisseurs sont tellement ingrats, tellement impitoyables que nous ne devrons pas commettre l’erreur d’être distraits aujourd’hui et de négocier encore avec Eux. Car, en effet qu’attendent-ils encore exactement des CONGOLAIS ????? Le partage des TERRES ???

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