ANGOLA : José Filomeno Dos Santos et son ami Jean-Claude Bastos Morais libres

José Filomeno dos Santos, fils de l’ex-président angolais José Eduardo Dos Santos, arrêté depuis le 24 septembre 2018 ; est sorti depuis dimanche 24 mars 2019 de la prison de São Paulo sur décision du Parquet Général de la République prise le vendredi 22 mars 2019.

Le fils de l’ancien chef de l’Etat angolais, mieux connu sous le pseudonyme de « Zenu », qui a exercé les fonctions de président du Conseil d’Administration du Fond National Souverain de l’Angola est resté 5 mois en détention préventive en compagnie de son ami personnel, Jean-Claude Bastos Morais, un sujet suisse Naturalisé angolais. Tous les deux étaient inculpés de corruption et malversations financières dans la gestion du Fonds Souverain de l’Angola en sigle FSDEA, une institution financière publique chargé de la comptabilité des réserves monétaires de l’État pendant la présidence de son père José Eduardo dos Santos.

Avec le lancement de sa lutte contre la corruption, João Lourenço l’actuel président avait fait placé « Zenu » dans les rets du Sic, le redoutable service d’investigation criminelle angolais. L’arrestation de Filomeno Zenu dos Santos avait donné de l’ampleur à la fameuse opération « transparência » obligeant certains mafieux à quitter le sol angolais pour échapper à la prison.

Les poursuites judiciaires amorcées contre « Zenu » avaient pour but d’aider le trésor angolais à récupérer une somme évaluée à 3 milliards de dollars américains pour le compte du FSDEA. Cette somme colossale était selon le parquet logé à Londres dans les comptes de la société Quantum Global dont Jean-Claude Bastos Morais serait le responsable.

Hormis ce dossier FSDEA, « Zenu » et Jean-Claude Bastos Morais répondaient aussi devant la justice angolaise au sujet d’un transfert bancaire frauduleux évalué à 500 millions de dollars US.

D’après nos sources, la libération de Jean-Claude Bastos Morais résulte d’un accord avec les autorités angolaises qui se battent bec et ongles pour récupérer cet argent. Cette mise en liberté intervient après que la partie angolaise ait perdu la bataille judiciaire dans un procès engagé à Londres contre le même Bastos Morais et la société Quantum Global.

Si d’aucuns perçoivent la libération de ces deux gros poissons  comme un échec de João Lourenço dans la lutte contre la corruption, le parquet affirme que des garanties suffisantes auraient été données par Filomeno « Zenu » et JC Bastos Morais pour récupérer des biens en nature investis dans l’hôtellerie, l’agro-industrie et l’exploitation minière en terre angolaise et dans l’île Maurice, pour le compte des deux amis.

A sa sortie de prison, Jean-Claude Bastos Morais a directement été acheminé à l’aéroport où il s’est envolé pour Dubaï à bord d’un jet affrété.

João Figuereido Manuel

Rédaction

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