ÉLECTIONS GÉNÉRALES 2018 : Enfin le « jour J » mais avec ses péripéties !

Deux fois reportées d’un an et une semaine en bonus, enfin les élections générales de 2018 tant attendues se sont déroulées dans les conditions que l’on ne décrira plus.

Si la satisfaction semble se trouver dans le camp du pouvoir qui se bombe le torse d’avoir pu organiser « seul » ses « élections », la déception aura été plus que grande à travers le pays tout comme dans la communauté internationale où l’impréparation de ce grand rendez-vous avec la démocratie ou son semblant a étalé toutes ses carences dans le chef de la CENI ; le pouvoir organisateur.

Face aux enjeux se sont ajoutés les péripéties avec ses multiples dysfonctionnements à ne plus compter, la violence s’étant de nouveau invitée comme au Sud-Kivu où il y  eu mort d’hommes sans compter les bureaux de vote saccagés comme dans certains quartiers de Kinshasa. A la fraude dénoncée s’est enjoint des tentatives avérées de la part des individus ou des forces de l’ordre en faveur du candidat du pouvoir sans qu’aucune sanction ne soit prise.

Les élections 2018 que l’on présentait comme les « meilleures » se sont révélées les plus « chaotiques » sur l’ensemble du pays. Le président de la CENI en personne, Corneille Nangaa ayant subi son « quart d’heure » de quolibets durant sa tournée d’inspection des bureaux de vote dans Kinshasa.

Celui que l’on disait « expert » et « formateur » électoral depuis 2004 et qui serait resté 5 ans à la tête de la CENI termine son travail dans la « boue », hué et conspué par une population en colère et désespérée de ses accointances avec le pouvoir.

Travail remarquable de la CENCO

Tout au long de la journée, c’est le monitoring de l’église catholique au travers du Secrétariat Général de la CENCO qui a été le plus proche de la réalité sur terrain que tout ce qui pouvait se partager sur les réseaux sociaux.

Comme un pied de nez à la CENI avec sa décision « arbitraire » de reporter à mars 2019 le scrutin dans certains territoires du pays, massivement les habitants de Beni dans le Nord-Kivu ont réalisé leur propre vote sans aucun incident.  

Roger DIKU ET Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi