RDC-PRÉSIDENTIELLE 2018 : Martin Fayulu Madidi, Candidat Commun de l’Opposition à l‘issue des Laborieuses Négociations de Genève

Le 3^ème round des négociations convoquées du 09 au 11 novembre 2018 dans la capitale Suisse Genève sous la facilitation de la Fondation Kofi Annan, pour désigner le candidat unique de l’opposition congolaise à la présidentielle du 23 décembre 2018 ont pris une tournure laborieuse avec son lot des fake news sur le nom choisi.

A la surprise générale, c’est Martin Fayulu Madidi qui a été désigné candidat unique de l’opposition à la présidentielle du 23 décembre 2018. Ses pairs lui ayant fait confiance à l’issue d’un vote à bulletin secret sous la facilitation de la Fondation Kofi Annan. Désormais à la tête d’une nouvelle coalition dénommée LAMUKA (Réveillez-Vous), c’est lui qui portera le flambeau au nom de l’opposition politique radicale.

Le candidat de la Dynamique de l’opposition est considéré comme celui du « compromis qui a la confiance de tous ses pairs pour mener le combat en leurs noms pour des élections crédibles ». Ses premiers combats avant de se présenter devant le suffrage du peuple seront  contre la machine à voter,  pour le nettoyage du fichier aux électeurs sans empreintes digitales ou celles partielles et pour des élections crédibles et transparentes. Un grand meeting de présentation du candidat interviendra à Kinshasa.

La feuille de route élaborée par les experts acceptée par tous, les 7 leaders de leur côté avaient poursuivi les discussions à huis clos sans leurs collaborateurs. D’une manière consensuelle, ils auraient déterminé les 4 critères de sélection du candidat commun de l’opposition congolaise à savoir la capacité de fédérer, la capacité de rassembler,  avoir une organisation forte et avoir un réseau dense des candidats députés.

Si rien n’avait fuité de cette rencontre, ce qui somme toute est rare pour une réunion entre leaders politiques congolais ; c’est simplement parce qu’ils ont accepté de remettre leurs téléphones selon les facilitateurs de la Fondation Kofi Annan.

Quatre candidats président de la République encore en course étaient présents dont Félix Tshisekedi de l’UDPS, Vital Kamerhe de l’UNC, Martin Fayulu de la Dynamique de l’opposition et Freddy Matungulu du regroupement Syenco.  Trois autres ont soit invalidés ou empêché de déposer leur candidature, Jean-Pierre Bemba du MLC, Adolphe Muzito de Nouvel Elan et Moïse Katumbi d’Ensemble pour le Changement ;  ont donc poursuivi leurs échanges en tête-à-tête pour se donner une chance de l’emporter malgré les embûches sur terrain explique un négociateur sous le sceau de l’anonymat.

De cet accord de coalition qui sera rendu public sous peu, des fuites font savoir qu’en cas de l’élection du candidat commun de l’opposition à la présidence de la République le 23 décembre, il s’engage à ne faire qu’un « court mandat ». Une sorte de transition de deux ans maximum, le temps de remettre de l’ordre dans le pays et à mettre en œuvre certaines réformes institutionnelles pour assurer de futures élections libres, crédibles et transparentes.

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Des personnes présentes, Félix Tshisekedi et de Vital Kamerhe semblaient les mieux plébiscités mais chacun ayant leurs détracteurs et leurs soutiens ; les points d’accord étant nombreux que ceux qui divisent assuraient les opposants. Tous avaient déjà dit qu’ils ne boycotteront pas les scrutins même si des divergences subsistent concernant notamment l’utilisation de la machine à voter, que tous officiellement rejettent ; et dont la CENI et le régime persistent à l’utiliser lors du triple scrutin du 23 décembre 2018.

Cette rencontre de Genève intervenait après celles de Bruxelles en Belgique (12 septembre 2018) et Pretoria en Afrique du Sud (24 et 25 octobre 2018) où aucune avancée spectaculaire n’avait engrangée.

Roger DIKU et TSHIKUYI Tubabela