Invitée de la présidence du Conseil de Sécurité de l’ONU pour un briefing de ses membres de l’évolution du processus électoral en cours dans le pays, la Conférence Episcopale Nationale du Congo (CENCO) a dressé un bilan pas du tout reluisant sur fond d’inquiétudes.
Médiateurs entre la majorité au pouvoir et son opposition en 2016, les Evêques du pays se disent tours « préoccupés » par la recherche de « sortie pacifique de crise socio-politique dans laquelle se trouve le pays depuis 2016 » avec la fin du 2ème et dernier mandat officiel du président Kabila et la non organisation par des élections comme prévue.
Si la CENCO salue « le pas significatif » franchi par le « dépôt » des candidatures à la présidentielle et aux législatives, mais aussi la « désignation » du candidat de la majorité au pouvoir tout en félicitant le président de la République, la CENI et les acteurs politiques ; les Eques taclent au sujet du « cas » Moïse Katumbi empêché de revenir au pays pour y déposer sa candidature pour qu’ils rappellent au gouvernement le « respect de l’Accord de la Saint-Sylvestre » signé sous leur égide.
La CENCO souligne que l’évolution (la joie présente) n’aura été « qu’une illusion si le processus électoral en cours n’aboutit pas à l’organisation des élections crédibles, transparentes, inclusives et apaisées. Car les élections biaisées maintiendront dans la crise ».
Et ce, en regard des nombreuses préoccupations notamment :
En guise des recommandations, les évêques insistent pour que la CENI et le gouvernement apaisent le peuple avec « la publication le plutôt possible des listes provisoires des personnes enrôlées » enfin de connaître celles « réellement enrôlées sans empreintes digitales », de trouver un « consensus sur l’utilisation ou non de la machine à voter ».
Les évêques réinsistent sur la question du « parachèvement de la mise en œuvre de l’Accord de la Saint-Sylvestre avec l’application du reste des mesures de décrispation ». Sur ce point, ils demandent « Que l’on évite de forcer l’interprétation des lois et de manipuler la justice dans le but d’exclure de façon arbitraire certains candidats de la compétition électorale. Les élections non inclusives constitueront un préjudice au processus de la pacification du pays ».
Comptant « contribuer à l’observation de prochaines élections avec 1026 observateurs déployés », la CENCO invite le pouvoir à « la facilitation aux organismes nationaux et internationaux qui en ont la compétence et qui expriment le vœu au rendez-vous électoral du 23 décembre 2018 » pour l’observation desdites élections.
Elle en appelle enfin « beaucoup sur l’implication et l’engagement de la Communauté Internationale, en particulier la SADC et la CIRGL ; pour aider la RDC à sortir pacifiquement de la crise par le respect des clauses de l’Accord de la Saint-Sylvestre ».
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi
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