EQUATEUR : La fièvre hémorragique Ebola, une prorogation inquiétante !

Rien n’y semble faite malgré la mobilisation de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et des autorités congolaises face à la propagation menaçante qui est constatée sur le terrain depuis la déclaration de cette énième pandémie sur le territoire nationale.

Le déploiement des kits vaccins de l’OMS et le début annoncé de la campagne de vaccination anticipative ce lundi 21 mai 2018 à Mbandaka sont-ils à mesure de stopper un temps sois peu cette maladie mortelle ?

Selon le communiqué de presse du Ministère de la Santé daté du dimanche 20 mai 2018 ; c’est donc « Ce lundi 21 mai 2018, le Ministre de la Santé, le Dr Oly Ilunga Kalenga, lancera la première campagne de vaccination contre la Maladie à Virus Ebola à Mbandaka. C’est la première fois dans l’histoire de la République Démocratique du Congo que la vaccination fait partie intégrante du plan de riposte gouvernemental pour répondre à une épidémie d’Ebola. Les cibles prioritaires qui seront vaccinées ce lundi sont tous les professionnels de santé qui sont directement exposés aux cas confirmés d’Ebola. Par la suite, les personnes ayant été en contact avec des cas confirmés d’Ebola et les contacts de ces contacts seront également vaccinés afin de briser la chaîne de transmission du virus. Le Ministre de la Santé sera accompagné de Mme Kim Bolduc, la Représentante spéciale du Secrétaire Général de l’ONU en RDC, Dr Allarangar Yokouidé, Représentant de l’OMS en RDC, Tajudeen Oyewale, Représentant Adjoint de l’UNICE en RDC, et Seth Bekeley, le CEO de GAVI ».

Au dernier comptage de l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) et des données en collaboration avec le Ministère de la Santé RDC daté du 18mai 2018, sur les 45 cas de fièvre hémorragique dont 23 ayant entrainés le décès des patients atteints ; 14 ont été confirmés, 21 probables et 10 suspect dont 1 à Mbandaka, la capitale provinciale.

En riposte à cette contamination, 55 lits pour traitement et isolation ont été ouverts dont 10 à l’hôpital de Bikoro, lieu de déclaration initiale de la maladie ; 5 à l’hôpital de Wangata dans la banlieue proche de Mbandaka et deux centres de traitement Ebola en construction avec une capacité de 20 lits chacun.

A cela, il faut ajouter 50 tonnes de matériel envoyées dans la zone affectée et un contrôle permanent dans les zones à risques et de concentration humaine comme l’aéroport et le port de Mbandaka.

Une bonne nouvelle tout de même, deux jeunes gens ; « anciens cas confirmés d’Ebola, qui ont pu quitter l’hôpital de Bikoro ce samedi (19 mai 2018 NDLR) avec leur certificat de décharge et kit de réinsertion » explique le Dr Oly Ilunga ; ministre congolais de la Santé via son compte Twitter. De poursuivre « qu’#Ebola est un virus extrêmement mortel. Mais lorsque la prise en charge est adaptée, il est possible d’en guérir ».

Luaba Wa Ba Mabungi