Après quatre jours de kidnapping, le curé de la paroisse de Karambi, en diocèse de Goma, est libre. La libération de l’Abbé Célestin Ngango, la nuit de jeudi à ce vendredi 06 avril, a enchanté les habitants de Karambi. Jusqu’au matin de ce vendredi, l’Abbé Célestin était encore dans le couvent des prêtres de la paroisse Saint Aloys de Rutshuru. C’est ici qu’il a été accueilli la nuit au moment de sa libération.
De nombreux habitants de Karambi, en territoire de Rutshuru, sont allés le visiter à cette paroisse. Certes la joie est immense dans le chef de ces fidèles catholiques de sa paroisse de Karambi, mais des inquiétudes persistent.
« Tout le monde s’est réjoui. Jusque 22 heures, les habitants dont des chrétiens continuaient à affluer vers la paroisse où il a été reçu. Malheureusement, on leur disait qu’ils ne pouvaient pas le voir car interné pour des soins de vérification de sa santé. Mais l’inquiétude est encore là. Ceux qui ont fait cela au prêtre peuvent encore le faire pour quelqu’un d’autre. Les autorités feraient donc mieux de renforcer la sécurité des habitants et de leurs biens », indique Vincent NZABONIMPA, porte-parole de la jeunesse de Busanza
Plusieurs sources, sauf officiellement les sources religieuses, ont indiqué que la libération de l’Abbé Célestin a été rendue possible grâce au versement d’une rançon. Mais le montant n’est pas rendu public. Au lendemain de son enlèvement, soit le lundi de Pâques, ses ravisseurs exigeaient une rançon de 500 mille dollars américains.
« Il y aurait eu des négociations entre les responsables de l’Eglise en diocèse de Goma et les ravisseurs au sujet du montant exigé », a soufflé à Afriwave.com, un proche de l’Eglise catholique en territoire de Rutshuru.
Les autres, laissés pour compte
La libération de l’Abbé Célestin intervient après la condamnation des Evêques de la RDC face à ce rapt. Dans leur dernière déclaration, les princes de l’Eglise de la RDC avaient rappelé que d’autres prêtres sont toujours en captivité. Les prêtres assomptionnistes Anselme WASUKUNDI, Edmond KISUGHU et Jean-Pierre NDULANI ont été enlevés en 2012 dans la paroisse Notre Dame des Pauvres de Mbau, en territoire de Beni au Nord-Kivu. Les Abbés Charles KIPASA et Jean-Pierre AKILIMALI ont été enlevés quant à eux en juillet 2017. Tous demeurent introuvables jusqu’à jour et rien n’est connu des causes de leur enlèvement.
Jack Maliro Katson
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Le CLC n'a-il pas déclenché un mouvement dont un des objectifs c'est enlever la peur sous quelque forme que ce soit dans le chef de la population? Lorsque de l'autre côté on sent que personne n'a plus peur y compris au sacrifice de leur vie individuel, alors tout le business de faire peur tombera.