Kinshasa-Sécurité : Le domicile de Joseph Olenghankoy visé par une attaque armée

C’est tout au moins une trentaine d’impacts de balles qui ont été relevés sur le portail de la résidence officielle de Joseph Olenghankoy Mukundji, président du Conseil National de Suivi de l’Accord et du Processus électoral (CNSA).  Les faits se seraient déroulés à son domicile situé avenue Masikita n° 70, quartier UPN dans la commune de Ngaliema. Cette attaque non revendiquée jusque-là serait l’œuvre des individus cagoulés non autrement identifiés et qui ont pris fuite immédiatement après leur forfait selon des témoins.

Selon notre reporter sur le lieu, le président du CNSA issu de l’aile dissidente du Rassemblement ne se trouvait pas présent à son domicile lors de ce méfait. L’on suppose qu’il était de l’autre côté de la ville au centre de la capitale où les travaux de la tripartite CENI-CNSA-GOPUVERNEMENT pour l’évaluation du processus électoral en cours devraient commencer au Palais du Peuple de Lingwala.

Selon les explications de l’un de ses collaborateurs, « C’était tôt ce matin, des individus en tenue civile, cagoulées, ont tiré sur la grille. Il y a eu au moins 30 coups de feu, la grille étant totalement endommagée. Heureusement qu’il n’y a pas eu de morts. C’est sa résidence où il vit avec toute sa famille. Lui-même n’était pas présent au moment de l’attaque. Il y avait ses deux gardes non-armés ».

Les forces de sécurité dont la police et la Garde Républicaine (GR) de la présidence de la république arrivées sur le lieu se sont employé à disperser les nombreux badauds curieux venus observer la situation a également noté notre reporter. Ni Joseph Olenghankoy, ni encore moins les responsables sécuritaires de la ville de Kinshasa n’ont fait aucune déclaration jusque ce soir.

Mais pourquoi cette attaque ?

Non revendiqué, on ne saura dire le pourquoi de cette attaque et pour le compte de qui dans une ville où les bandits armés de tous genres tentent d’imposer leur loi. Par contre, que des spéculations en rapport avec la situation tendue de crise politique devenue institutionnelle que travers le pays. Joseph Olenghankoy, dissident du Rassemblement de l’opposition qui s’est rapproché du président Kabila n’a pas que des amis partout du côté de la Majorité tout comme de l’opposition.

L’homme connu pour « sa grande gueule » se serait récemment dit réticent et pas d’accord avec les propos du président de la CENI, Corneille Nangaa sur le probable report des élections en mi-juin 2019 alors que l’Accord politique de la CENCO dont il se réclame les voulaient en fin de cette année 2017. On prêterait aussi à Olenghankoy une vive discussion avec Aubin Minaku et Kalev Mutond, tous deux proches du président Kabila qui lui auraient fait des pressions afin qu’il continue d’appuyer la vision de la Majorité Présidentielle à propos du processus électoral en cours. Tout ceci relevant donc du domaine de supposition.

Ce sont finalement les enquêtes des services de sécurité, notamment de la police nationale qui devront apporter toutes les lumières dans cette affaire qui se rapproche du banditisme que d’une attaque pour des raisons politiques souligne une source qui a requis l’anonymat. Une affaire à suivre donc.