home Diaspora, Perspectives, Politique, RD Congo, Régions, Société Le MLC et Alliés du Front pour le Respect de la Constitution (FCR) signent enfin l’Accord Politique Global et Inclusif à la CENCO

Le MLC et Alliés du Front pour le Respect de la Constitution (FCR) signent enfin l’Accord Politique Global et Inclusif à la CENCO

Il aura fallu l’intervention personnelle pour ne pas l’injonction de son autorité morale et président du parti en la personne de Jean-Pierre Bemba Gombo pour qu’enfin, le Mouvement de Libération du Congo (MLC) et ses Alliés du Front pour le Respect de la Constitution (FCR) signent l’Accord Global et Inclusif du Centre Interdiocésain. Evènement a eu pour cadre le siège de l’Eglise catholique congolaise sous le regard de son SG ad Intérim, l’Abbé Donatien Nshole comme maître de cérémonie ce samedi 14 janvier 2017 lorsqu’Eve Bazaiba; SG et numéro 2 du MLC a apposé sa signature au bas du document (Lire notre article : Le MLC et sa plateforme du FCR signeront bientôt l’Accord du 31 décembre 2016 sous l’égide de la CENCO https://www.afriwave.com/?cat=1&paged=3 ).

Dans son message daté du 13 janvier 2017 adressé à ses camarades depuis sa prison de La Haye et lu par Mme Ève Bazaiba, Jean-Pierre Bemba écrivait : «Je demande au FRC de se surpasser parce que, à travers des aménagements, il est toujours possible d’obtenir dans un Accord de cette importance, les équilibres nécessaires pour sa bonne fin et, bien plus, pour le fonctionnement efficace des organes portés par l’Accord du 31 décembre 2016. C’est pourquoi j’invite les délégués du FRC à prendre part aux discussions au Centre Interdiocésain et à signer cet Accord qui va devenir le socle de l’alternance politique dans notre pays». Tout en renouvelant son soutien à la médiation de la CENCO, JP Bemba ne manquait pas de tacler la MP : «Nous ne devons donc pas offrir un prétexte à ceux qui n’ont pas l’intention d’appliquer l’Accord de la CENCO de faire obstruction au droit des congolais à un avenir apaisé et sans soubresaut».

Une surenchère inutile

Deux semaines durant depuis la fin des travaux de la négociation directe, la Majorité Présidentielle de Joseph Kabila a freiné de tous ses fers pour qu’il n y est aucune évolution vers la mise en œuvre de l’Accord du 31 décembre 2016. Motif évoqué : un manque d’inclusivité par le non signature du MLC et Alliés dudit accord. Se disant avoir signé cet Accord sous réserve, l’on se demande quel autre subterfuge la MP évoquera demain pour que les choses n’évoluent  pas dans le sens de la volonté populaire alors que cette même MP n’avait pas pu organiser dans le temps les élections législatives et présidentielle en 2016 comme le prévoyait la constitution.

Le MLC pour sa part avait monté sa surenchère au travers d’une polémique inutile depuis que le nom de Félix Tshisekedi était cité pour devenir futur première ministre. Le parti cher à Jean-Pierre Bemba exigeait carrément la présidence du Conseil National de Suivi de l’Accord (CNSA) attribué à Etienne Tshisekedi par les délégués à la Négociation directe (Lire notre article : Le MLC sur la voie de la marginalisation ou celle de la raison ? https://www.afriwave.com/?p=1816 ). Pour Ève Bazaiba, l’on ne pouvait avoir un fils premier ministre et un père contrôleur de l’action gouvernemental de son fils. Question qui avait donné de l’eau au moulin de la MP pour tenter de bloquer le plus longtemps que possible la mise en application de l’Accord.

Avec cette signature du MLC et Alliés du FRC, il ne demeure plus que le gouvernement et son groupe des 4 à savoir Samy Badibanga, Azarias Ruberwa, Jean-Lucien Bussa et José Makila comme réfractaires et qui paraissent de plus en plus isolés. Et comme l’expliquait le président de la CENCO Mgr Marcel Utembi, le mercredi 11 janvier 2017 à la réouverture des travaux du Centre Interdiocésain pour l’Arrangement Particulier à propos de l’inclusivité; les choses paraissent de plus en plus claires pour l’application de l’Accord.

Sur le plan de l’inclusivité, l’Accord peut se la targuer selon Mgr Utembi : «L’inclusivité n’est pas un problème à l’heure actuelle. Quand on dit que l’accord du 31 décembre n’est pas inclusif, ce n’est pas vrai. L’inclusivité ne doit pas être perçue en termes de nombre de signature. Elle doit être comprise en tenant compte de la participation des composantes dans les travaux de l’élaboration de l’accord. Vu sous cet angle, l’Accord est inclusif. Bientôt il le sera totale dans son fond et dans sa forme». Même avis pour la partie de l’opposition politique signataire des deux Accords des 18 octobre et 31 décembre 2016 représentée par Vital Kamerhe.

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