home Politique, RD Congo, Régions, Société RD Congo : Le dialogue politique national reprend sans la Cenco, La Ceni pour les élections en fin d’année 2018

RD Congo : Le dialogue politique national reprend sans la Cenco, La Ceni pour les élections en fin d’année 2018

Comme prévu, les travaux en plénière du dialogue politique national ont repris ce samedi 1er octobre 2016 à La Cité de l’Union Africaine de Kinshasa sous la facilitation du togolais Edem Kodjo. Après une minute de silence, les discussions ont commencées à huis-clos avec deux communications plus importantes et attendues : la Cenco et la Ceni.

La Conférence épiscopale nationale du Congo par la voix de son délégué L’abbé Donatien Nshole, 1er Secrétaire Général adjoint de la Cenco a fait une mise au point en expliquant que la Cenco n’a pas changé son point de vue en rapport avec la conduite actuelle des discussions. Ce qui veut dire que la suspension de sa participation aux travaux continue, mais en même temps l’église catholique du Congo «continue de travailler pour un dialogue inclusif, un dialogue qui puisse garantir la paix en trouvant un compromis acceptable par tous», a-t-il précisé.

Cette déclaration qui n’a pas plus à la Majorité Présidentielle (MP) a vu le président de l’Assemblée nationale Aubin Minaku apostropher le prêtre qui répondait aux questions des nombreux journalistes sur place. Pendant ce temps, une autre partie de la MP chahutait le prélat qualifié par certains de de porte-parole du Rassemblement de l’opposition.

Rappelons que depuis l’annonce le 20 septembre 2016 de sa suspension de participation aux travaux du dialogue politique national au lendemain des événements ayant endeuillé le pays, la Cenco a toujours plaidé pour une plus large inclusivité de tous, y compris l’opposition réunie au sein du rassemblement qui ne participe pas à ce forum. Devant les journalistes, l’abbé Nshole déclarait : «Cette suspension n’est pas motivée par un discrédit. J’étais aux travaux en cours. C’est simplement la considération du fait que les évènements du 19 et 20 septembre ont démontré suffisamment que, combien même les résultats de ces dialogues auront été bons et les résolutions bonnes, une bonne partie de la population congolaise ne se sentira pas concernée par le compromis qui en serait l’issue».

L’église catholique continue de faire remarquer que ses préalables et celles de l’opposition du Rassemblement n’ayant été pris en compte qu’en partie, le dialogue en pâtie. Surtout qu’une une bonne partie de la population à adhérer aux thèses de ceux qui ne sont pas au sein de ce forum, il y va de la «responsabilité historique que chacun doit assumer en toute lucidité», au sein de l’opposition comme de la majorité.

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La Ceni pour des élections en fin d’année 2018

L’autre communication la plus attendue fut celle du président de la Ceni arrivé à Kinshasa le matin même du 1er octobre. Dans son exposé sur le processus électoral, la Ceni projette disposer d’un fichier complet au plus tard le 31 juillet 2017, un an après le 31 juillet 2016; date de début officiel de l’opération de refonte du fichier actuel avec l’enrôlement des électeurs. A cette date, il faudra ajouter une période d’au moins 504 jours qui verra s’organiser simultanément les scrutins couplés (élections présidentielle, législatives nationales et provinciales) se tenir en fin d’année 2018. Option rejetée par l’opposition pro-dialogue par Vital Kamerhe qui verrait les scrutins se tenir en septembre 2017 et qui exige une date précise pour la présidentielle et stipule clairement que le président Joseph Kabila ne se représentera pas à un troisième mandat comme l’indique la Constitution.

Or, de toutes les discussions en place pour l’instant, on parle des élections et de leur organisation sans mot dire sur le sort du président Joseph Kabila au lendemain du 19 décembre 2016, date de la fin de son 2ème et dernier mandat constitutionnel. Car pour la Ceni comme la MP, c’est la Cour constitutionnelle qui a déjà tout dit : Kabila restera en place aussi longtemps qu’il n’y aura pas un nouveau président élu. Ce qui pousse bon nombre d’observateurs avisés à se demander alors le pourquoi du dialogue qui était censé trouvé un compromis entre tous

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