home Politique, RD Congo, Société GOMA : Acquittement des militants de La LUCHA et leurs compagnons

GOMA : Acquittement des militants de La LUCHA et leurs compagnons

Quasiment deux mois depuis leur interpellation en marge de la deuxième marche pacifique sur appel du Comité Laïc de Coordination (CLC) du dimanche 21 janvier 2018, les cinq jeunes militants de La LUCHA ont été acquittés Bientôt et sortiront de la prison demain mardi 20 mars 2018.

C’est ce qu’a annoncé la cellule communication du mouvement citoyen en précisant que toutes les charges retenues contre eux ont été abandonnées par le Tribunal de Paix de Goma. Cet acquittement concerne aussi les quatre compagnons d’infortune parmi lesquels deux membres de l’UDPS.

Il s’agit de François-Xavier Hangi, 28ans, passionné par la protection de l’environnement, Ben Kamuntu, artiste slammeur, Justin Mutabesha, 28 ans, spécialiste en Communication Sociale et Développement, Parfait M. Muhani, ingénieur agronome et Rachel Pilipili ; la seule femme du groupe. Selon La Lucha, leur seul tort de ses militants fut « d’avoir eu le courage de s’opposer à la dictature en participant à la marche pacifique exigeant le départ de Kabila et la tenue d’élections libres ».

L’incarcération des jeunes militants à la prison de Goma était expliquée par le régime du fait d’une « plainte » pour séquestration en la cathédrale de Goma. Il s’agissait en fait d’une « lettre manuscrite de l’Evêque de Goma adressée au Commissaire provincial de la police et un procès-verbal sur lequel 8 prêtres de la cathédrale Saint Joseph étaient séquestrés dans la cathédrale par des jeunes brigands identifiés comme des militants de la Lucha ».

Affirmation qu’avait réfutée « une partie des prêtres », dont le curé de la cathédrale, qui ont déclaré à la barre n’avoir jamais été séquestrés et ont réclamé le retrait de leurs noms comme accusateurs dans ce dossier. En outre, la supposée séquestration des prêtres aurait eu lieu entre 10h et 13h – alors que les militants de la Lucha détenus ont été arrêtés vers 8h du matin ce jour-là.

Avec autant d’incohérences dans le dossier, le parquet par le ministère public avait pourtant requis six mois de prison fermes pour « violation de domicile », « séquestration » contre les militants de La Lucha et leurs compagnons, la liberté provisoire leur a été refusée à deux reprises. Cette confusion avait provoqué la colère de La Lucha qui s’était adressée à l’Évêque de Goma, Mgr Kaboy pour lui demander des explications sur la lettre accusatrice qui lui est attribuée mais aussi à la CENCO au sujet de plaintes qui auraient été déposées par des prêtres et l’évêque de Goma contre des militants de la Lucha.

Kongo Alerte s’en réjouit

La nouvelle de la libération des militants de La Lucha a été commentée cet après-midi par les responsables du Mouvement Citoyen Kongo Alerte à Kinshasa : « c’est une très bonne nouvelle pour nos camarades pour lesquels nous avions pensé organiser un sit-in dès la semaine prochaine. En collaboration avec d’autres camarades, nous maintenons la pression pour la libération de Carbone Beni de FILIMBI et ses compagnons Palrmer Kabeya, Cédric Kalonji, Grace tshiunza, Mino Bompomi, y compris les jeunes de l’UDPS Christian Lumu Lukusa et James Katshingu arrêtés à Kinshasa depuis novembre 2017 jusqu’à ce jour. Incarcérés au secret dans les cahots des services de renseignements, ils n’ont jamais été présenté devant leur juge ni transférés en prison, ce qui demeure une violation des droits garantis par la Constitution et c’est inacceptable pour nous ».

Luaba Wa Ba Mabungi

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