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«Pamelagate» : Koffi Olomide, la chute d’une icône !

 

Pamelagate, l’affaire de violence de Koffi Olomide contre sa danseuse Pamela comme il convient de l’appeler continue de défrayer la chronique de la planète musique. Une «star locale» en prison, ses Avocats et des mélomanes en colère, une pauvre danseuse en pleurs; tel est le dernier tableau de l’affaire de culture de violence. Celle-ci s’étant produite lors d’une tournée de concert avorté à Nairobi pour cause d’expulsion de tout l’ensemble musical Quartier Latin du territoire kenyan la semaine dernière.

La colère des défenseurs de l’artiste musicien s’explique aussi par le fait que le juge lui ait refusé une libération conditionnelle en prolongeant de 15 jours sa détention provisoire en prison. Certes que Koffi Olomide n’est pas logé à la même enseigne que les communs des mortels qui croupissent dans ce mouroir humain qu’est le centre pénitencier et de rééducation de Makala dans la commune urbaine de Selembao. Cette situation inconfortable dans laquelle celui qui se disait le «Rambo de la musique zaïro-congolaise» traduit bien cette culture de violence (physique et sexuelle) faite sur les femmes qui gangrène la RD Congo depuis des années. A cela, il faut ajouter ce sentiment d’impunité dont jouisse une certaine catégorie d’individus dont certains musiciens soi-disant proches des puissants qui nous gouverne.

Mais que s’est-il en réalité passé cette matinée de ce vendredi 22 juillet 2016 à l’aéroport Jomo Kenyatta de Nairobi où l’orchestre venait d’atterrir pour que Koffi se mette dans pareille situation de folie comme il le dit lui-même ? Avec qui Pamela se disputait-elle et pour quelle raison ? Des langues qui commencent à se délier disent que la dispute commencée dans l’avion jusqu’à l’atterrissage fut entre Pamela et Cyndi le cœur, la nouvelle égérie du groupe et la protégée de Koffi Olomide. Qu’en est-il alors de toutes ces autres versions qui semblent mensongères entre protagonistes, c’est-à-dire Koffi et Pamela.

A une télévision kenyane et pour expliquer son bref moment de folie, Koffi explique : «je donnais mon interview à une chaine de télévision et derrière moi j’entends parler  de quelque chose comme pickpocket. Je me suis lancé pour protéger mes danseuses». A une autre il dit : «une ancienne danseuse qui ne faisait plus partie de Quartier Latin est venue disputer mes danseuses, il me fallait les protéger.. ».

Ces images pathétiques d’une danseuse (Pamela) à genoux implorant le pardon d’Olive Lembe Kabila pour qu’on sorte son parton de la prison car n’ayant rien fait de mal. Elles posent des terribles interrogations sur le pouvoir de vie ou de mort qu’ont les propriétaires des orchestres ont sur leurs musiciens et danseuses qui ne sont que leurs objets. «Et ça fait quoi si mon patron me frappe!», fulmine Pamela… relève Didi Mitovelli, un confrère respecté pour ses chroniques avant de poursuivre  que «cette terrible phrase reprise par un site ivoirien vient d’ajouter une épaisseur supplémentaire au tragique de ce qu’il convient d’appeler Pamelagate… De Praia à Mogadiscio, du Caire au Cap, les associations de défense des droits de la femme et de la fille prennent avec consternation toute l’étendue du travail qui reste à faire en RDC dans le domaine précisément du genre. Que des colloques et des séminaires tous les 8 mars, pour rien !».

Un KO debout ou la chute après la gloire. Qui pouvait s’y attendre, l’homme toujours sûr de lui vient des subir un KO debout avec son incarcération dans la plus glauque des prisons du pays. La porte de la sortie serait-elle plus proche à l’aube des 30 ans d’existence de son orchestre ?

Comme rien n’est impossible au Congo Kinshasa, Koffi Olomide a été libéré en fin de soirée et a regagné sa résidence.

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