Après la journée de perturbation du 18 septembre 2017 dans certaines écoles de la capitale-province du pays, c’est une reprise timide qui a été constaté dans la journée dans l’ensemble de la capitale Kinshasa, nombre des parents ayant voulu joué à la prudence et à la sécurité en gardant leurs enfants à la maison ; une question de prévenir tout risque des troubles comme ceux survenues hier.
En effet, une rumeur attribuant un début d’attaque des écoles par des individus non autrement identifiées avait créé un mouvement panique généralisée. De l’Est à l’Ouest en passant par le centre de la capitale, une interruption des enseignements avec fermeture des écoles avait été remarqué sur un fond d’intervention de la police nationale et des dégâts signalés à certains endroits.
Malgré les assurances du ministre de l’EPSP qui se trouve à Kananga depuis hier sur ses discussions avec les syndicats, c’est tout autre situation qui est vécue sur terrain. Monsieur Jean-Bosco Puna, Secrétaire Général du Syndicat des Ecoles Conventionnées Catholiques (SYNECAT), porte-parole de la Synergie des Syndicats des Enseignants et Secrétaire Permanent de la Société Civile de la RDC, a été enlevé depuis ce mardi 19 septembre 2017 en début de matinée à Kinshasa. Ayant des problèmes de santé dû à son hypertension artérielle pour laquelle il était sous suivi médical, on craint que son état de santé ne se détériore rapidement au risque de s’aggraver.
Ces informations émanent de Christopher Ngoyi Mutamba, Président de la Société Civile. Selon un message diffusé par ses soins, « C’est à 11 h 27 minutes que 5 agents de l’ANR et Policiers en tenue civile à bord d’une voiture IST ont enlevé Mr Jean-Bosco PUNA. Ils l’auraient amené auprès du Commandant Ngoma de l’Inspection Provinciale de la Police Nationale sur 24 novembre à côté de L’ISC ». Tout en condamnant cette énième fois de la « violation flagrante des droits et libertés garantis par la Constitution », la Société civile exige ni plus ni moins « sa libération immédiate et sans Condition ».
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Pour le président de la Société Civile et activiste des Droits de l’Homme, l’arrestation de Jean-Bosco Puna, ferait partie de cet ensemble des mesures destinées à intimider et faire pression sur le syndicat des enseignants qui s’est décidé de radicaliser sa grève lors de sa dernière Assemblée Générale. Surtout que leur revendication principale à savoir « le paiement de leurs salaires au taux promis » par le gouvernement lors du discours de politique générale devant au Parlement en juin dernier, n’est toujours pas rencontrée selon les syndicats.
Malgré les propos rassurant du ministre Gaston Musemena à l’endroit des parents comme des syndicalistes selon lesquels « le gouvernement a pris des engagements pour faire face aux problèmes des enseignants et attend les résoudre rapidement », avec cette arrestation de Jean-Bosco Puna ; c’est le bras de fer qui se poursuit.