C’est dans une mise au point signée son président Félix Tshisekedi et rendue public en ce jour que le Rassemblement de l’opposition (RASSOP) ne se dit ni demandeur, encore moins preneur d’un quelconque 3ème dialogue avec le pouvoir. Justifiant ainsi cette prise de position par « son attachement à sa nouvelle feuille de route, adoptée à l’unanimité à l’issue de son deuxième conclave, et à ses nombreuses prises de positions subséquentes, rejette l’idée d’un troisième dialogue, orchestrée et véhiculée par Joseph Kabila ».
Considérant Kabila responsable du blocage délibéré du processus électoral et du sabotage de l’Accord de la Saint Sylvestre, le Rassop tient à constater « que Joseph Kabila a renoncé et perdu la légitimité que seul cet Accord lui conférait ; s’étant disqualifié de lui-même, il n’est dès lors plus un interlocuteur crédible mais il est un problème intégral ».
Cette clarification intervient alors que la grave crise politique devenue institutionnelle que traverse le pays semble ne plus avoir d’issu malgré la nomination du gouvernement Tshibala. Des rumeurs persistantes faisant état d’un nouvel round des négociations entre la majorité au pouvoir et son opposition la plus radicale du Rassop en vue de trouver une voie de sortie.
Ce nouveau schéma qui s’apparenterait à un troisième dialogue serait portée par la France qui en espérerait un soutien du Conseil de sécurité de l’ONU à l’issu de l’Assemblée Générale des nations Unies à laquelle Joseph Kabila participera le 19 septembre courant. Après New-York, Kabila se rendra en visite officielle en France le 23 septembre où certainement il s’entretiendra avec son homologue Emmanuel Macron qu’il aura certainement déjà vu aux Etats-Unis.
L’opposition radicale du Rassop disant « placer au premier plan l’intérêt supérieur du peuple et non celui d’un individu ou d’un groupe d’individus, continue résolument à jouer la carte de l’Accord de la Saint Sylvestre qui exige la tenue d’élections crédibles avant la fin de cette année ». Et pour ce, « le processus prévu par l’Accord, doit pour aboutir, se poursuivre sans Joseph Kabila » conclut la mise au point.
Pour corser encore ce discours, Olivier Kamitatu ; l’un des leaders du Rassop et porte-parole du candidat déclaré Moïse Katumbi estime simplement sur son compte Twitter que « Kabila doit partir (Clarification de @fatshi13 et @rassop sur un 3ème dialogue : Ni demandeur ni preneur ! Cela se dit aussi en 3 mots : « Kabila doit partir ! ».
Toujours sur Twitter, son collègue François Muamba Tshishimbi enfonçant : François MUAMBA T. @FrancoisMuamba « #RDC #RASSOP ni demandeur ni preneur d1 3è #dialogue Pour Jk 2 cas: Démission ou Art 64 avant 31 déc 17 La suite c’est Accord Cenco ss lui ».