La Police Nationale Congolaise aurait neutralisé le cerveau moteur des dernières attaques armées sanglantes au travers de la ville de Kinshasa et ses environs. Son arrestation se serait déroulée dans les environs du Campus de l’Université de Kinshasa sur le Mont-Amba où des violents affrontements opposent étudiants et forces de l’ordre depuis jeudi 20 juillet 2017 au soir. C’est ce qu’a révélé le Commissaire supérieur et porte-parole de la PNC, Mwanamputu Empung ; dans un communiqué rendu public ce 21 juillet 2017.
Les nouvelles et les photos relayées via des réseaux sociaux disent le contraire, le périmètre du campus étant rendu inaccessible au public fait d’un bouclage par des forces de l’ordre. Selon les étudiants, deux de leurs seraient enlevés depuis jeudi soir dont une fille par des éléments armés qu’on identifierait à la Garde Républicaine (GR), unité de protection du président de la République Joseph Kabila dépêchés sur le lieu. Des échauffourées l’on dénombre également un mort qui serait donc le cerveau-moteur des attaques qui se faisait passer pour un étudiant selon la police ; mais surtout beaucoup des dégâts matériels et des destructions, incendie de véhicules et bus…
Photos des affrontements sur le campus de l’Université de Kinshasa
La police de son côté nie complètement ces affirmations ou leur éventualité tout en rassurant qu’ainsi « il y a lieu de constater, qu’il ne s’agissait nullement pour la Police de chercher à briser la sérénité sur le campus où nos étudiants , sont en pleine session » et en même temps sollicite « la collaboration de ces mêmes étudiants avec le service de l’ordre pour davantage dénoncer les bandits qui cherchent à trouver refuge dans les périphéries de l’Université de Kinshasa pour semer la confusion et le désordre en se faisant passer pour des étudiants, alors que ceux-ci sont des intellectuels et constituent l’avenir de demain ».
Aux termes dudit communiqué, c’est ce cerveau moteur du chef de la bande qui, « en l’espace de 5 mois, a perpétré 5 attaques dont celle du Centre Pénitencier et de Rééducation de Kinshasa (CPRK en sigle (ex-prison Central de Makala), du Parquet de Matete et de l’Etat-major du Commissariat Urbain du Mont-Amba, de l’Etat-major du Commissariat urbain de la FUNA ». Et que « les informations parvenues à la Police nationale signalaient l’infiltration et la présence dans les environs de l’Université de Kinshasa, du cerveau moteur des tueries du Marché Central et de ses complices qui avaient trouvés refuge dans le quartier MBUKU et qui n’est autre qu’un nommé Ben Tshimanga Wa Tshimanga qui a été neutralisé » c’est-à-dire tué en langage des forces de sécurité.
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Et les miliciens Bundu Dia Kongo ?
Le mystère demeure car apparemment, ils ne sont pas concernés par toutes ces attaques. Pourtant, ces présumés miliciens appartenant à la secte mystico-religieuse Bundu Dia Kongo (BDK) étaient nommément cités dans les différentes attaques sanglantes qu’a connu la ville de Kinshasa et ses environs.
Simplement au fait que les assaillants portaient à leurs têtes les fameuses bandelettes rouges en signe de reconnaissance. Or ces mêmes bandes rouges ont été vues autours des têtes des présumés miliciens Kamuina Nsapu dans le Kasaï, mais aussi ceux de Gédéon Kyungu dans le Katanga. Le ministre de la Justice et Garde des Sceaux #RDC Alexis Thambwe Mwamba était-il parti trop vite en besogne en parlant de Ne Muanda Nsemi derrière les attaques de Makala ; aujourd’hui, la PNC cite Ben Tshimanga derrière tout cela ?