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ANGOLA : Coup de balai au sein de la police nationale

Selon un communiqué rendu public par le lieutenant  Antonio Raimondo Traça dos Santos, chef du département des ressources humaines de la police nationale, plus de 100 agents faisant partie des effectifs de la corporation seront exclus et mis à la disposition de la justice.

 « Ces policiers sont accusés de délits de corruption dans l’exercice de leur fonctions, d’homicides et de violations diverses », déclarait hier mardi 18 décembre 2018 le responsable des ressources humaines de la police dans une mise au point à la presse.

 Depuis le lancement de l’opération Resgate, certains éléments de la police nationale s’illustrent par des comportements inciviques qui créent une méfiance totale de la population face à un service censé protéger et maintenir l’ordre public.

À Luanda même pour le seul mois de décembre, un policier a ouvert le feu sur une femme et sa fille. Marcelina Antonio, 47 ans et sa fille José Mujinga, 20 ans sont mortes sous le coup. La scène macabre survenue au quartier Viana, à l’Est de la capitale a semé une véritable désolation proche d’un sentiment de révolte au sein d’une population devenue la cible d’une police érigée en bourreau, pourtant censée la protéger.

Ce même  mois de décembre, une fillette de 13 ans a été froidement abattue dans la rue pendant qu’elle tentait de traverser un cordon de police avec un panier appartenant à sa mère. Prise pour une vendeuse de rue, un homme en uniforme bien ou mal inspiré n’a pas hésité à ôter la vie à cette innocente.

Même en province, les bavures sont légions à l’actif des effectifs de la police. Selon des sources, tout remonte aux critères des recrutements complaisants qui font de ce service du ministère de l’Intérieur une « boîte à ordures » où s’entassent des inciviques, souvent proches de certaines autorités qui facilitent l’accès de ces voyous dans la corporation.

Le commandant général de la police angolaise Paulo Gaspar Almeida insiste que « la police ne tolèrera plus de la part de ses agents des attitudes qui mettent en cause la sécurité des citoyens ».

La méfiance a déjà gagné les cœurs au sein de la population. Il s’impose un travail de rachat de crédibilité.

João Figuereido Manuel

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