Après l’échec de l’éphémère coalition Lamuka (Réveille-Toi) née à Genève en Suisse pour un candidat commun de l’opposition radicale à la présidentielle de décembre 2018, l’Union pour la Nation Congolaise (UNC) envisage de partir seule aux élections et ce, à tous les échelons.
Le retrait de sa signature dudit accord sous la pression de sa base par Vital Kamerhe, président de l’UNC serait à la source de cette décision à quelques jours du début de la campagne officielle le 23 novembre courant : « Nous espérions, au niveau de la présidentielle, sortir un candidat commun valable, malheureusement cela n’a pas marché comme notre base l’espérer », déplore Jean-Baudouin Mayo Mambeke ; SG de l’UNC.
« Il ne nous reste qu’à affronter les élections tel qu’elles arrivent et en tant qu’UNC. Nos bases n’ont pas accepté l’accord de Genève. Nous devons tirer les conséquences et d’aller en tant que parti politique. L’UNC a présenté ses candidatures à tous les niveaux. Il ne reste qu’aller en campagne. Il ne faut pas s’en cacher et normalement, c’est quelqu’un de l’Opposition qui doit l’emporter, si les congolais sont conscients de leur misère » poursuit-il.
Le numéro 2 de l’UNC rappelle qu’à moins d’un autre miracle, le « souhait d’avoir un candidat commun de l’opposition » qui n’a pas pu être réalisé à Genève ne se représentera peut-être plus vu « le timing qui reste ». Mais aussi et surtout que l’UNC a « présenté ses candidats à tous les niveaux. Il ne reste qu’aller en campagne et ne pas s’en cacher ».
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La mise au point de Vital Kamerhe
J’invite mes frères @fatshi et @vitalkamerhe à dépasser les considérations partisanes et à privilégier l’intérêt supérieur de la Nation. Gardons à l’esprit nos objectifs communs consignés dans notre accord pour remettre la RDC en marche. Il n’est jamais trop tard pour bien faire
— Martin Fayulu (@MartinFayulu) 13 novembre 2018
Répondant à l’appel de pieds du candidat commun désigné Martin Fayulu de qui il s’est désolidarisé, Vital Kamerhe insiste sur le fait qu’il avait été décidé à Pretoria, lors de la précédente rencontre des 24 et 25 octobre 2018 « d’un critérium qui fondait ce choix sur la popularité, le parcours, les partis, l’implantation, le nombre des députés, les souscriptions des députés aux provinciales et aux nationales (de chacun des candidats) ».
Chose dont on a plus tenu compte à Genève lors du round final de la semaine dernière : « Tout cela ait été balayé d’un revers de la main » regrette Kamerhe qui conclut que « c’est le mode de vote qui a tout faussé ».
Thaddée Luaba Wa Ba Mabungi