home Centrafrique, Diaspora, Politique, RD Congo, Société BRUXELLES : Jean-Pierre Bemba Gombo, le bonheur d’être enfin à la maison !

BRUXELLES : Jean-Pierre Bemba Gombo, le bonheur d’être enfin à la maison !

Dix ans d’absence pour cause d’incarcération dans les quartiers pénitenciers de la Cour Pénale Internationale (CPI) à la Haye aux Pays-Bas qui ont paru une éternité, mais ce sourire d’un homme enfin libre et acquitté des graves accusations des crimes de guerre et crimes contre l’humanité qui pesaient contre lui et qui lui avait valu 18 ans de condamnation.

C’est l’une de ces premières images que l’on retiendra de Jean-Pierre Bemba Gombo de retour chez lui à la maison dans la banlieue huppée dans la commune de Rhode-Saint-Genèse à une quinzaine des kilomètres au Sud de Bruxelles où vit son épouse et ses cinq enfants qui s’étaient rapprochés de La Haye afin d’être non loin de lui. C’est dans ce même endroit qu’il fut arrêté un soir du 24 mai 2008 par la police belge à la demande de la CPI qui avait émis contre lui un mandat secret.

Lire aussi : URGENT-CPI : Jean-Pierre BEMBA GOMBO est provisoirement LIBRE ! http://www.afriwave.com/2018/06/12/urgent-cpi-jean-pierre-bemba-gombo-est-provisoirement-libre/

De sources de ses proches, on apprend que c’est dans la nuit de vendredi 15 à samedi 16 juin 2018 que le chairman du Mouvement de Libération du Congo (MLC) est arrivé dans sa famille en voiture après quelques heures de route entre la Hollande et la Belgique.

Ce retour chez lui à la maison coïncide une semaine jour pour jour après son acquittement surprise et l’annonce vendredi 08 juin par  la CPI de sa mise « en liberté provisoire » sous conditions spécifiques sur le territoire du Royaume de Belgique », notamment « s’abstenir de faire des déclarations publiques sur cette affaire », selon la CPI.

C’est le jeudi 14 juin 2018 que les autorités belges ont fini par « répondre favorablement à la demande de la Cour de permettre le séjour de M. Bemba en Belgique » comme l’annonçait le communiqué de Didier Reynders, le chef de la diplomatie belge tout en se refusant à tout autre commentaire sur cette affaire. Selon des sources confirmées, M. Bemba dispose d’un visa l’autorisant à rester dans un premier temps jusqu’à 90 jours sur le sol belge comme pour tout autre requérant.

En liberté conditionnelle, il attend pour le 04 juillet 2018 la décision finale sur sa peine dans l’affaire dite de « subornation de témoins » dans le cadre de son principal procès et dont la procédure est toujours en cours, précise-t-on du côté de la CPI. Les juges étudient actuellement la condamnation de M. Bemba en mars 2017 dans cette affaire annexe à un an de prison et 300.000 euros d’amende. La sentence définitive est attendue le 4 juillet 2018.

Quel avenir pour Bemba ?

Personne n’en sait grand’chose pour l’instant en dehors de intéressé et quelques membres du cercle fermé. Par ailleurs, une source proche ayant requis l’anonymat explique que même si « tous les espoirs étaient permis, personne n’en reviens encore ; y compris lui-même Jean-Pierre Bemba. Le temps est encore à savourer cette liberté retrouvée et le reste viendra ». La décision surprise de son acquittement est intervenue à un mois et demi du dépôt des candidatures à l’élection présidentielle, prévue le 23 décembre pour remplacer le président Joseph Kabila.

Lire aussi : RDC : Le Mouvement de Libération du Congo en Congrès les 12 et 13 juillet 2018 http://www.afriwave.com/2018/06/11/rdc-le-mouvement-de-liberation-du-congo-en-congres-les-12-et-13-juillet-2018/

Après une décennie passée dans le centre de détention de la CPI à La Haye et lors de ses differentes comparutions, on ne l’avait jamais vu arborer un quelconque sourire si ce n’était la gravité affichée sur son visage concentré que le bonheur qu’il affiche aujourd’hui comme sur la photo d’illustration en compagnie de son avocate, Mme Kate Gibson. « Sans triomphalisme aucun mais avec une plus grande détermination qu’avant » comme l’affirme un proche, Bemba a tout de même pris un « coup de vieux » car incarcéré à 46 ans, il en sort de la prison à 56 ans tout de même note un autre proche.

Roger DIKU et TSHIKUYI Tubabela

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